Nonce apostolique au Cameroun depuis sa nomination en août 2023, Mgr Bettencourt a rappelé l’appel de l’Évangile à incarner l’amour et l’unité comme chemin vers la véritable paix.
« Jésus, le Prince de la paix, propose des attitudes d’amour et d’unité qui contrastent radicalement avec les méthodes violentes du monde. Les artisans d’espérance et de paix sont remplis d’un amour qui chasse la peur », a-t-il déclaré dans son homélie à la cocathédrale de la Miséricorde divine du diocèse de Buéa.
Mgr Bettencourt a salué le peuple du diocèse de Buéa pour son esprit de réconciliation, déclarant : « Ici à Buéa, l’amour s’est révélé être une force unificatrice qui brise les murs construits par l’homme. »
Il a plaidé pour l’unité comme marque distinctive des familles, des institutions et des nations, insistant sur la nécessité de promouvoir la paix comme une « mission individuelle et collective » fondée sur un engagement mutuel.
Membre du clergé de l’archidiocèse catholique d’Ottawa-Cornwall au Canada, il a invité ses confrères évêques à guider les fidèles en tant que « pasteurs d’espérance, de paix et de grâce », les remerciant pour leur travail incessant, qu’il a qualifié de « source d’espérance pour beaucoup ».
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« Que notre très Sainte Mère, Reine de la paix, Patronne du Cameroun, intercède pour nous et que la divine miséricorde de Jésus vous bénisse tous », a imploré Mgr Bettencourt dans son homélie du 11 janvier.
Les évêques catholiques du Cameroun se sont réunis dans le diocèse catholique de Buéa du 4 au 11 janvier pour explorer des moyens de mettre en pratique les délibérations de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, le Synode sur la synodalité, que le pape François a officiellement inauguré en 2021.
Le 48e Séminaire annuel des membres de la CENC s’est déroulé sous le thème « Vivre la synodalité dans notre Église locale ». Le prochain séminaire doit se tenir dans le diocèse catholique de Kumba en janvier 2026.
Dans son discours lors de la messe de clôture du Séminaire annuel, le président de la CENC, Mgr Andrew Nkea Fuanya de l’archidiocèse de Bamenda, a remercié les catholiques de Buéa pour leur hospitalité.
« Nous avons tous commencé nos travaux avec nos cœurs ouverts à la parole de Dieu afin qu’il nous aide à discerner ce que l’Esprit dit à l’Église au Cameroun aujourd’hui et particulièrement ce que l’Esprit dit à notre Conférence épiscopale nationale aujourd’hui », a déclaré Mgr Nkea.
En réfléchissant au thème du Séminaire annuel de la CENC de 2025, il a déclaré : « Nous avons compris la nécessité d’une conversion de notre attitude pastorale afin d’être des signes de communion et de participation pour une mission efficace dans nos Églises particulières et au sein de notre Conférence épiscopale. »
Notre vocation en tant qu’Église est de continuer à travailler ensemble dans le lien de l’amour et de l’unité afin que le monde croie en celui qui nous a envoyés », a-t-il dit, poursuivant : « Nous avons découvert la nécessité de marcher ensemble sous la direction de l’Esprit Saint afin d’être dans nos Églises particulières des disciples et des missionnaires suivant Jésus-Christ. »
« Être une Église synodale qui prie, travaille et marche ensemble signifie que nous, les pasteurs et nos Églises particulières, écoutons également nos frères et sœurs, les prêtres et les diacres, les personnes consacrées et les laïcs », a ajouté l’archevêque catholique camerounais.
Il a poursuivi : « Nous avons également décidé de partager les fruits du document final du synode afin d’accueillir les joies et les peines ainsi que les attentes de tout le peuple de Dieu. Tout cela nous permettra de répondre à la question que nous nous posons depuis quelques années. Quelle Église, quelle Conférence épiscopale Dieu veut-il pour nous au Cameroun ? »
Comme l’a déclaré le pape François il y a quelques années, le monde dans lequel nous vivons et que nous sommes appelés à aimer et à servir, même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission », a poursuivi Mgr Nkea.
Il a ajouté : « C’est précisément le chemin de la synodalité que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire. Nous ne devons pas avoir peur de répondre à cet appel, qui correspond si bien à nos cultures et traditions africaines. »
En rappelant les délibérations de la semaine du Séminaire annuel, l’archevêque a exprimé sa conscience des défis auxquels le peuple de Dieu au Cameroun est confronté.
« Nous avons tenu un séminaire en tenant compte du contexte social et économique très difficile de notre pays, et les blessures et inégalités scandaleuses ne pouvaient que résonner à nos oreilles, nous faisant entendre le cri de désespoir de nombreux Camerounais qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts », a-t-il dit.
Ces cris, issus des souffrances de nos concitoyens qui luttent réellement pour leur subsistance, ont donné à notre travail une gravité particulière. Nous n’avons pu que prier pour toutes les victimes de la violence, de la faim et de la corruption », a déclaré le chef de l’Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en août 2013 en tant qu’évêque coadjuteur du diocèse camerounais de Mamfé.
Il a ajouté : « Nous avons prié d’une manière particulière pour notre jeunesse, dont l’exode vers des pâturages plus verts montre clairement qu’il peut ne pas y avoir d’avenir pour eux dans notre pays si nous ne changeons pas nos méthodes. »
Pour le président de la CENC, « la synodalité signifie aussi la solidarité. En tant qu’évêques du Cameroun, nous exprimons notre proximité avec tous ceux qui souffrent. »