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Un évêque catholique allemand encourage les Nigérians à favoriser les œuvres de miséricorde

La récente bousculade meurtrière lors d'une distribution alimentaire dans l'archidiocèse catholique d'Abuja, qui a coûté la vie à 10 bénéficiaires de l'initiative de partage de nourriture de la Société de Saint Vincent de Paul, ne devrait pas décourager les Nigérians de s'engager dans des œuvres de miséricorde.

Mgr Bertram Johannes Meier, évêque du diocèse catholique d'Augsbourg en Allemagne, a lancé cet appel dans une interview accordée à ACI Afrique en marge de la messe commémorative du 12 janvier organisée par l'archidiocèse d'Abuja en mémoire des victimes de la bousculade du 21 décembre 2024 à la paroisse Holy Trinity.

« Les catholiques au Nigéria ne doivent pas laisser l’incident de la bousculade affecter leur engagement envers les œuvres de miséricorde auxquelles le Seigneur nous a appelés. Ils doivent plutôt renouveler leur espoir et leur engagement à faire œuvre de miséricorde partout où ils se trouvent », a déclaré Mgr Meier.

L’évêque allemand, en visite au Nigéria pour participer à un séminaire d’une semaine organisé par la Cardinal Onaiyekan Foundation for Peace (COFP), a souligné l’importance pour le peuple de Dieu de prendre soin des marginalisés, des vulnérables et des démunis de la société.

« Il y a de nombreux défis à surmonter, mais cela ne doit en rien nous empêcher de faire sourire les pauvres qui nous entourent », a-t-il affirmé.

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Faisant référence à l’Année jubilaire 2025 de l’Église catholique, officiellement lancée par le Pape François sous le thème « Pèlerins d’espérance » à la veille de Noël 2024 avec l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre, Mgr Meier a ajouté : « Nous devons aller vers les lieux et les régions où se trouvent des personnes pauvres. L’espoir ne peut exister que si la jeune génération possède l’espérance, et non la corruption, ni la criminalité, mais l’espoir. »

« La miséricorde est plus importante que la justice. Nous devons avoir de la miséricorde les uns envers les autres, et avec le dialogue et la miséricorde, nous pouvons résoudre même les problèmes les plus difficiles », a poursuivi l’évêque de 64 ans.

Dans son entretien du 12 janvier avec ACI Afrique, Mgr Meier a mis en lumière le lien entre le dialogue interreligieux et la paix au Nigéria, affirmant : « Pour moi, l’espoir au Nigéria réside dans le développement du dialogue interreligieux, afin d’instaurer une coexistence pacifique. Là où il y a la paix, il y a la croissance et le développement, et c’est ce que nous voulons voir au Nigéria. »

Réfléchissant sur l’Année jubilaire 2025, il a souligné l’importance du renouveau spirituel, qualifiant cette initiative annuelle, qui se conclura le 6 janvier 2026, de « projet spirituel ».

« L’Année Sainte, l’année de l’espérance, doit être un projet spirituel. Nous devons proclamer l’Évangile comme une forme d’évangélisation, encourager les fidèles à embrasser les divers sacrements, et promouvoir le sacrement de la réconciliation dans les diocèses et les paroisses, avançant ensemble en tant que peuple saint de Dieu », a-t-il déclaré.

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L’évêque catholique, dont le ministère épiscopal a débuté en juin 2020, a également partagé ses impressions sur le Nigéria, décrivant le pays comme « très intéressant, mais dans une situation délicate ».

Il a salué la vitalité de l’Église locale, déclarant : « L’Église ici est très vivante. Les églises sont pleines de fidèles, et c’est un peuple de Dieu très jeune. Le Pape François parle de l’Église comme du peuple saint de Dieu, et cette vision est pleinement réalisée au Nigéria. »

Mgr Meier a poursuivi : « Le Nigéria est un pays très riche, mais il lutte contre divers défis, en particulier économiques. Je crois que si les dirigeants nigérians donnaient la priorité au bien-être du peuple, combattaient la faim, la privation et assuraient une bonne gouvernance, le pays deviendrait un lieu prospère où aucun citoyen ne mourrait en cherchant à survivre. »

Abah Anthony John