Un responsable de Justice et Paix en Angola propose d'abandonner les « lois déshumanisantes »

Le père Yakuleingue a lancé un appel à l'amour et à la solidarité, en particulier à l'égard des personnes atteintes de maladies mentales et de la marginalisation sociale.

« Soyons capables de guérir nos frères malades, qui errent et se parlent à eux-mêmes dans les rues et les ruelles de nos villes », a-t-il déclaré, soulignant que l'accumulation de richesses sans partage est un symptôme de maladie sociétale.

« Il y a beaucoup de gens qui sont malades aujourd'hui, avec des cœurs endurcis et des esprits alourdis. Les hommes et les femmes qui ont accumulé des richesses mais qui sont incapables de les partager sont malades », a déclaré le responsable catholique.

Il a attribué une grande partie de la désunion et de la souffrance de la société à une perte de sensibilité aux liens humains.

« Nous avons beaucoup de malades parce que nous avons perdu la sensibilité à l'unité qui devrait prévaloir entre nous en tant qu'êtres humains : l'unité dans la famille, l'unité dans la tribu, l'unité dans la nation. Plus nous sommes divisés, plus nous sommes faibles », a-t-il déclaré.

Le père Yakuleingue a également mis en garde contre le fanatisme aveugle qui conduit à l'indifférence à l'égard de la souffrance d'autrui.

« Le fanatisme devant la loi nous aveugle et nous rend insensibles à la souffrance et aux besoins de nos frères. Sans la capacité de vivre en paix avec les autres, nous sommes incapables de vivre dans l'unité, de nous identifier à nos frères et de partager leurs joies et leurs peines », a-t-il expliqué.

Abordant le thème de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, le père Yakuleingue a évoqué la puissance de l'Esprit Saint.

« Le Saint-Esprit est porteur de vie et de joie. C'est cette joie que Jésus a rendue à l'homme à la main desséchée, et c'est cette joie que l'Esprit nous donne », a-t-il déclaré.

Il a attiré l'attention sur l'épidémie de choléra qui sévit en Angola, la qualifiant de reflet de la négligence de la société.

« L'épidémie de choléra dans notre pays est un signe éloquent de la maladie que nous avons en tant que société parce que nous ne prenons pas soin des autres en créant des conditions de vie dignes pour nos frères. Faisons notre examen de conscience, repentons-nous et demandons pardon parce que nous avons tué ces frères victimes du choléra », a déclaré le père Yakuleingue.

Le prêtre catholique a offert un message d'espoir, rappelant aux chrétiens l'intercession durable du Christ.

« Nous avons le prêtre éternel, Jésus-Christ, qui intercède pour nous. Il est assis à la droite du Père et il prie continuellement pour nous. Faisons-lui confiance », a-t-il déclaré.

Le père Yakuleingue a encouragé les chrétiens à vivre leur foi avec amour et détermination, en déclarant : « Cherchons à lui faire confiance et à placer nos vies entières entre ses mains ; il nous guidera. Quoi que nous fassions, faisons-le avec foi et amour ».