Un prêtre basé à Rome défie les dirigeants des églises africaines d'augmenter le budget de l'évangélisation numérique

« S'ils ne mettent pas le paquet, le gros paquet, nous ne pourrons pas évangéliser », a déclaré le membre congolais de la Congrégation des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie (CMF), également connus sous le nom de Clarétains.

Il a déploré que l'Église catholique soit à la traîne dans l'utilisation des médias numériques par rapport aux mouvements pentecôtistes et à d'autres mouvements religieux.

« Certains de nos frères chrétiens et d'autres religions ont déjà fait des progrès en Afrique », a déclaré le père Nkongolo, avant d'ajouter : »L'Église catholique en Afrique est un peu en retard dans ce domaine. Les pentecôtistes ont déjà progressé. Ils utilisent beaucoup de moyens numériques.

Le prêtre missionnaire a souligné l'importance de prendre des mesures audacieuses pour embrasser le monde numérique, tout en reconnaissant les défis qui se posent dans l'espace des médias numériques.

« N'ayons pas peur de nous lancer dans ce continent numérique. Allons-y et apprenons à évangéliser », a déclaré le prêtre clérétain congolais.

Il a ajouté : « Nous ne pouvons pas attendre d'être parfaitement prêts avant de commencer. Nous apprendrons grâce à cet apostolat ».

Lors de l'entretien du 22 janvier, le père Nkongolo a souligné la position unique de l'Afrique en tant que « poumon spirituel de l'Église », un terme inventé pour la première fois par le pape Benoît XVI pour décrire le rôle vital du continent dans l'avenir du catholicisme mondial.

« L'Afrique, qui est considérée comme l'espoir de l'Église catholique dans le monde, recèle un grand potentiel. L'avenir est dans la jeunesse, et la jeunesse d'aujourd'hui est présente sur les médias sociaux », a-t-il déclaré.

Le père Nkongolo a souligné que l'Église devait s'adapter à la réalité numérique actuelle : « Nous ne devons pas attendre que les jeunes viennent à l'Église. Nous devons aller à leur rencontre par le biais du téléphone ».

Il a souligné que si l'Afrique n'est pas confrontée à la baisse généralisée de la foi observée dans d'autres parties du monde, elle est confrontée au défi que représentent les enseignements divers et souvent contradictoires diffusés par différents groupes religieux.

« Les jeunes écoutent déjà l'Évangile. Mais écoutent-ils l'enseignement que nous devons écouter en tant que catholiques ? C'est cette présence que nous devons accentuer en Afrique. Si nous ne le faisons pas, d'autres groupes chrétiens et religions, qui ont déjà progressé dans l'utilisation des moyens numériques tels que la télévision et les médias sociaux, continueront à dominer », a déclaré le prêtre catholique.