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La grâce présidentielle de plus de 50 personnes s'inscrit dans le cadre de l'appel du Jubilé : Un archevêque en Angola

Le Président de la Conférence Épiscopale d'Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST) a salué la grâce présidentielle accordée par le Président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço à 51 personnes purgeant des peines dans les prisons de 11 provinces du pays.

S'exprimant auprès de Vatican News à Rome, en Italie, où il est en visite privée, Mgr José Manuel Imbamba a déclaré que ce geste du président favorisera la réconciliation et l'inclusion dans le pays.

« Nous sommes très heureux de ce geste de notre chef d'État angolais, surtout alors que nous célébrons également le Jubilé de l'indépendance de notre pays », a déclaré Mgr Imbamba lors de l'entretien rapporté le jeudi 23 janvier.

Il a ajouté : « Ce Jubilé de l'indépendance doit, pour nous, les Évêques, marquer un tournant pour la nation en termes de réconciliation, d'inclusion, de développement, de fraternité et de promotion d'une citoyenneté authentique parmi nous tous. »

« Ce geste s'aligne réellement sur cette aspiration. Après tout, un jubilé implique intrinsèquement la rémission, le pardon et la réintégration de ceux qui se sont égarés sur le chemin de la vérité, de la justice et du bien », a affirmé l’Archevêque de l’Archidiocèse de Saurimo en Angola.

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Parmi les 51 bénéficiaires de la grâce présidentielle, accordée pour bonne conduite dans le cadre du Jubilé marquant les 50 ans de l'indépendance de l'Angola, figurait José Filomeno de Sousa dos Santos, fils de l'ancien président José Eduardo dos Santos. En résidence surveillée à Luanda, José Filomeno a refusé la grâce, affirmant qu'il n'avait jamais été coupable de fraude, de blanchiment d'argent ou de trafic d'influence.

La grâce incluait également quatre activistes civiques—Adolfo Campos, Hermenegildo José (Gildo das Ruas), Gilson Moreira (Tanaice Neutro) et Abraão Pedro Santos (Pensador)—considérés comme des prisonniers politiques.

Réfléchissant à la signification de cette grâce, Mgr Imbamba a déclaré : « Depuis longtemps, nous appelons à quelque chose de nouveau dans notre pays, chez nos politiciens, nos citoyens et nos dirigeants, alors que nous célébrons 50 ans d'indépendance. Quelque chose qui nous libère d’un passé pesant, qui nous empêche d’être frères et sœurs, approfondit les blessures et freine la dignité que nous aspirons tous à atteindre. »

Il a félicité la direction du Président Lourenço, en disant : « C’est un geste que nous célébrons, un geste que nous espérons voir reproduit, démontrant la sagesse d’un cœur magnanime—un leader qui travaille pour le bien de ses citoyens, encourageant chacun à contribuer à bâtir une nation où tous se sentent inclus. »

Interrogé sur la possibilité d’actions supplémentaires du chef de l’État pour guider le pays vers une croissance accrue, le Président de la CEAST a répondu : « Oui, nous l’espérons, car nous avons également partagé cette vision avec notre chef d’État. Nous voulons que cette célébration des 50 ans ne soit pas qu’un simple spectacle, mais un véritable éveil des consciences, des attitudes et des mentalités, pour que nous embrassions réellement ce que nous sommes, ce à quoi nous aspirons et ce que nous devons accomplir pour apporter la joie aux citoyens—une joie qu’ils n’ont pas encore pu pleinement exprimer. »

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Mgr Imbamba a également salué les actions antérieures du gouvernement, notamment l’identification des restes des conflits armés, comme faisant partie du chemin vers la réconciliation et l’inclusion dans le pays.

Il a appelé à des efforts soutenus pour favoriser la croissance de l’Angola, déclarant : « Nous espérons des mesures de plus en plus audacieuses pour promouvoir une culture politique d’acceptation, où chaque citoyen a l’espace nécessaire pour développer son plein potentiel. »

João Vissesse