« Il est impératif que les leaders religieux et les parents prennent des mesures urgentes pour aborder cette tendance en offrant à nos jeunes une solide fondation biblique et morale, renforcée par des opportunités appropriées de mentorat, afin de les équiper pour naviguer dans les complexités de notre monde moderne », affirment-ils dans une déclaration signée par Mgr Alfred Adewale Martins de l'archidiocèse de Lagos et Mgr Francis Adesina du diocèse d’Ijebu-Ode.
Reconnaissant l'importance d'une interaction significative, les responsables de l'Église catholique encouragent également une approche plus intentionnelle pour écouter les préoccupations des jeunes. « Nous devons aussi interagir avec eux de manière plus intentionnelle et écouter leurs préoccupations afin de leur offrir un soutien pertinent et significatif », affirment-ils.
Dans leur déclaration du 27 janvier, les évêques catholiques expriment également leur préoccupation face aux « conditions déplorables » et à l'insuffisance des soins accordés aux personnes déplacées internes (PDI), aux migrants et aux réfugiés au Nigeria.
« Les crises humanitaires provoquées par les activités de différents groupes terroristes, les conflits communautaires et les catastrophes naturelles dans le pays sont alarmantes », déclarent-ils, en citant un rapport du HCR qui indique que plus de 2,5 millions de personnes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest ont été forcées de fuir leurs maisons, ont perdu leurs proches, leurs biens et leurs moyens de subsistance, et manquent des nécessités de base de la vie.
Les évêques catholiques apprécient les efforts déployés pour alléger les souffrances des PDI par des unités du département Église et Société du Secrétariat catholique du Nigeria (CSN), telles que la Fondation Caritas Catholique du Nigeria, la Commission Justice, Développement et Paix (JDPC), ainsi que d'autres organisations non gouvernementales telles que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Ils exhortent les gouvernements à tous les niveaux à « faire beaucoup mieux qu'actuellement » et à prioriser le bien-être des personnes vulnérables du pays en leur fournissant une assistance adéquate, en garantissant leurs soins, leur protection et leur soutien.
Réfléchissant à l'état de la nation, les évêques catholiques déplorent : « Le Nigeria est sans aucun doute à un moment critique de son cheminement vers la construction nationale. Nous faisons face à des défis récurrents d'insécurité, de corruption, de pauvreté, de violence et aux activités d'acteurs non étatiques violents qui continuent de menacer sa stabilité et son progrès. »
« L'économie lutte avec une inflation croissante, le chômage et un fossé grandissant entre les riches et les pauvres, ce qui, entre autres, a conduit à la perte tragique de plus de 100 vies humaines en décembre dernier, alors qu'ils tentaient d'accéder à des palliatifs », déclarent les responsables de l'Église catholique.
Ils ajoutent : « Cette tragédie souligne la nécessité de passer d'une mentalité de palliatifs à une "culture de l'autonomisation". »
Les évêques déclarent en outre : « Cette approche restaurera la dignité et la fierté des citoyens et contribuera à une véritable réduction du taux de pauvreté. »