Les évêques catholiques s'associent aux familles des soldats sud-africains tués en RD Congo

Goma est en conflit depuis plus de trois décennies, depuis le génocide rwandais de 1994, avec de nombreux groupes armés rivalisant avec les autorités pour le contrôle du pays.

Le Forum des professionnels chrétiens d'Afrique (ACPF) a appelé à mettre fin à l'escalade de la violence à Goma, notant que la violence a déjà causé d'immenses destructions et des souffrances inconcevables parmi la population.

Dans une déclaration publiée le mardi 28 janvier, l'ACPF a proposé un dialogue et une action immédiate pour mettre fin à la violence qui aurait entraîné des déplacements massifs et une détérioration de la situation humanitaire dans la région.

« L'escalade de la violence à Goma a causé des pertes tragiques en vies humaines et des destructions massives. Nous demandons instamment à toutes les parties de cesser les hostilités et d'engager le dialogue pour mettre fin aux souffrances des civils », ont déclaré les membres de l'ACPF.

Outre les 13 soldats sud-africains tués, trois soldats malawites ont également perdu la vie dans les violences actuelles.

Dans le communiqué transmis à ACI Afrique le 29 janvier, le cardinal Brislin a également souligné l'admiration de l'Église pour les forces de maintien de la paix dans la zone déchirée par la guerre.

Lors de leur séance plénière, les membres de la SACBC ont également approuvé la création d'une commission et d'un bureau qui seront chargés de la mise en œuvre du Synode sur la synodalité dans la région.

L'archevêque Dabula Mpako, délégué principal du Synode sur la synodalité, a été élu premier président de la commission, assisté de l'évêque Thulani Mbuyiswa du diocèse de Kokstad et du Dr Sheila Pires, qui était la secrétaire de la Commission d'information du Synode.

Dans le communiqué, Mgr Mpako rappelle que le document final de l'Assemblée synodale de Rome encourage les conférences épiscopales du monde entier à mettre en place des organismes qui fourniront le personnel et les ressources nécessaires pour assurer la mise en œuvre des résolutions synodales.

Il a expliqué que la commission nouvellement créée superviserait, animerait, encouragerait et interpréterait les documents du Secrétariat du Synode à Rome afin d'assurer la mise en œuvre effective des résultats du Synode.

L'archevêque Mpako a exhorté le clergé de la région SACBC, qui comprend le Botswana, l'Eswatini et l'Afrique du Sud, à trouver la motivation nécessaire pour mettre en œuvre le Synode sur la synodalité, en recommandant que chaque diocèse mette en place une équipe chargée de diriger le processus.

« La SACBC ne peut pas mettre en œuvre les recommandations, mais s'appuiera sur les évêques et les diocèses locaux pour réussir. Notre rôle est d'animer et, le cas échéant, de proposer des ateliers », a-t-il déclaré.

L'archevêque de Pretoria a fait remarquer que les recommandations et les propositions du synode doivent être mises en œuvre au niveau de l'Église locale : « Le Vatican supervise et anime la mise en œuvre globale, mais chaque paroisse, petite communauté chrétienne et sodalité doit relever le défi. Nos prêtres, en tant que catalyseurs, doivent conduire et permettre aux fidèles de s'engager pleinement dans cette mission ».

Au cours de l'assemblée, les évêques d'Afrique australe ont également abordé d'autres sujets tels que la place de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux dans la région, le rôle des médias catholiques dans la région SACBC, les jeunes et l'année jubilaire de l'Église, ainsi que l'importance des missionnaires numériques et de la justice sociale dans la région.

En ce qui concerne l'œcuménisme et le dialogue interreligieux, les évêques de la région d'Afrique australe ont affirmé qu'ils reconnaissaient l'importance de la formation continue et de l'éducation, tout en reconnaissant les défis tels que la préservation de l'identité et les tensions historiques.

Le cardinal Brislin a reconnu que la société sud-africaine reste marquée par la ségrégation raciale et ethnique, et a exhorté l'Église à promouvoir un esprit d'unité et d'attention à l'autre.

L'archevêque de l'archidiocèse catholique de Johannesburg a également salué le travail des médias catholiques, appelant à une plus grande collaboration tout en respectant la diversité des identités et des visions. « L'année jubilaire nous offre l'occasion de travailler ensemble et d'apporter de l'espoir tout en nous remettant mutuellement en question de manière constructive », a-t-il déclaré.

Le cardinal Brislin a ensuite souligné l'importance des missionnaires numériques, appelant à investir dans des programmes qui permettent aux jeunes d'évangéliser par le biais des médias sociaux. Il a déclaré : « Nous devons formaliser et développer des programmes structurés pour les missionnaires numériques ».

Le cardinal a confirmé le soutien de la SACBC à l'organisation de mini Journées Mondiales de la Jeunesse, reconnaissant le fardeau financier des événements précédents tels que celui de Durban.

Réitérant l'appréciation du cardinal pour les progrès réalisés par les jeunes dans la région SACBC, l'archevêque Mpako a exprimé son admiration pour la Commission de la jeunesse de l'archidiocèse de Pretoria, qui, selon lui, a développé de manière indépendante un programme de jeunesse pour l'année jubilaire et organisé un voyage à Rome.

« Il a exhorté toutes les églises locales à encourager la participation des jeunes et a suggéré que la SACBC étudie les moyens de soutenir cet effort au niveau de la conférence.