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Les évêques catholiques de Côte d'Ivoire exhortent les politiciens à raviver l'espoir avant les élections générales

Les membres de la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire (CECCI) ont appelé les politiciens du pays à se concentrer sur l'unité et la paix avant les élections présidentielles prévues en octobre de cette année.

Dans un message publié à la fin de leur 126ème Assemblée plénière le 26 janvier, les membres de la CECCI soulignent la nécessité d'un processus électoral pacifique et équitable, exhortant les politiciens à raviver l'espoir de la nation.

À quelques mois des élections présidentielles, les évêques catholiques avertissent que le comportement de la population et des politiciens avant les élections sera déterminant pour l'avenir du pays.

« Il ne fait aucun doute que la nation ivoirienne est à la croisée des chemins en cette année du Jubilé, qui est aussi une année électorale. La manière dont ses fils et ses filles se comporteront pendant cette période sera cruciale pour sa survie », affirment les membres de la CECCI.

Ils expriment leur inquiétude quant à d'éventuels troubles politiques, avant, pendant ou après les élections.

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Les membres de la CECCI annoncent également qu'ils publieront une lettre pastorale à la nation pour guider le peuple dans cette période difficile.

Tout en reconnaissant l'engagement du Président en faveur d'élections équitables, les évêques catholiques appellent la Commission électorale indépendante (CEI) à « faire tout son possible pour garantir des élections libres, équitables, transparentes, crédibles et inclusives afin de renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral ».

Les évêques catholiques exhortent également les dirigeants politiques à faire preuve d'intégrité, en condamnant toute forme d'achat de votes, qu'ils qualifient d'illégale et de nuisible au processus démocratique.

« La politique étant une noble vocation au service du bien commun, la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire (CECCI) encourage tous les hommes politiques à respecter les valeurs d'intégrité et de décence », déclarent les dirigeants de l'Église catholique.

Ils « condamnent fermement toutes les formes d'achat et de vente de votes, qu'ils considèrent comme illégales et inacceptables ».

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Les membres de la CECCI conseillent également à tous les acteurs politiques et aux électeurs de « s'abstenir de telles pratiques ».

Ils ajoutent : « Si la CECCI, en tant qu'institution de la hiérarchie catholique en Côte d'Ivoire, ne dicte pas aux partis politiques leur choix de candidats à la présidence, elle a le devoir de rappeler aux citoyens de considérer les implications de leurs choix pendant les élections ».

Les évêques catholiques encouragent les Ivoiriens à « se tourner vers Dieu par la prière et le jeûne afin que le gouvernement et l'opposition puissent prendre les bonnes mesures et des décisions fortes pour sauver la nation ».

Ils appellent leurs concitoyens à « continuer à jeûner et à prier en vue d'élections pacifiques et sans problèmes ».

Les membres de la CECCI exhortent également les dirigeants politiques à « éviter toute forme de violence et à s'abstenir d'exploiter la religion et l'appartenance ethnique à des fins politiques » pendant les campagnes électorales et les scrutins.

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Les membres de la CECCI recommandent que « les organismes de régulation fassent preuve de plus de vigilance et d'honnêteté dans l'exercice de leurs fonctions ».

« Cette recommandation leur demande d'agir avec intégrité, de résister à toute tentative de corruption et de pression indue, et d'éviter ainsi de compromettre leur responsabilité éthique envers la nation », affirment les évêques catholiques.

Ils appellent au « respect de la séparation des pouvoirs - exécutif, législatif et judiciaire - pour assurer l'équilibre et la justice dans la gouvernance ».

Les membres de la CECCI rappellent aux citoyens que le Christ doit être au centre de leur vie et de leurs décisions, y compris dans le choix des dirigeants.

« Si le Christ est notre espérance, alors nous devons lui laisser la place pour guider et diriger tous les aspects de notre vie collective, y compris l'élection de nos dirigeants et la gestion des conflits », affirment-ils.

Les évêques catholiques poursuivent : « Si nous y parvenons, nous aurons ravivé l'espoir du “Pays de l'Espérance”, comme le proclame notre hymne national. En cette année jubilaire de l'espérance, nous ne voulons plus compter les morts, nous voulons chanter l'espérance ».

Justin Assalé