Les évêques du Michigan ont toutefois précisé que l’enseignement catholique sur l’immigration rejette l’idée de « frontières complètement ouvertes », au profit d’une approche équilibrée qui donne la priorité à la fois à la sécurité des frontières et à un accueil compatissant. Ils ont appelé à « un système d’immigration humain qui accueille les réfugiés et les immigrants en leur offrant une voie équitable vers la citoyenneté ».
Les évêques du Maryland ont publié une déclaration conjointe le 27 janvier pour exprimer leur solidarité avec les immigrants et réaffirmer leur engagement à défendre des politiques qui protègent leurs droits et préservent leur dignité. Citant le pape François, ils ont exhorté les gens à voir en chaque migrant « non pas "un problème à résoudre, mais des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer" ».
« L’Église a toujours été une maison pour ceux qui cherchent refuge et paix, et nous restons fermes dans notre engagement à accueillir l’étranger et à embrasser les plus vulnérables », ont écrit les évêques du Maryland.
Le Texas, en raison de sa longue et très disputée frontière avec le Mexique, est au cœur du débat sur l’immigration. La Conférence des évêques catholiques du Texas, critiquant les généralisations sur les immigrants, a affirmé que les évêques du Texas « continueront à travailler avec les responsables gouvernementaux et les personnes de bonne volonté pour mettre en place des politiques qui reconnaissent la dignité de chaque personne, privilégient l’unité familiale et s’attaquent aux causes profondes de la migration forcée, tout en respectant le droit et la responsabilité de notre pays de sécuriser ses frontières ».
Les évêques du Texas ont également exhorté Trump à abandonner ces politiques axées uniquement sur l’application de la loi au profit de « solutions justes et miséricordieuses ».
Abonnez-vous à notre newsletter quotidienne
Utilisez le formulaire ci-dessous pour nous indiquer où nous pouvons envoyer les dernières actualités d'ACI Afrique.
Les évêques du Colorado, un autre État comptant une importante population latino-américaine, ont déclaré que la rhétorique sur les déportations massives avait « engendré une véritable peur chez beaucoup de ceux que nous accompagnons ». Ils se sont engagés à « marcher en solidarité avec [leurs] frères, sœurs et familles migrantes » et à défendre « une réforme globale de l’immigration qui respecte la dignité humaine, protège les plus vulnérables et assure la sécurité de tous ».
Les évêques du Nouveau-Mexique avaient déjà, en décembre, publié une déclaration ferme contre une politique de déportation massive des immigrés en situation irrégulière, affirmant qu’une telle politique « ne réparerait pas le système d’immigration brisé, mais provoquerait plutôt le chaos, la séparation des familles et la traumatisation des enfants ».
Mgr John Wester de Santa Fe a insisté le 21 janvier sur le fait que « des solutions simplistes » ne résoudraient pas le problème de l’immigration et qu’une réforme globale était nécessaire.
Mgr José Gómez de Los Angeles a invoqué la protection maternelle de Notre-Dame de Guadalupe et a exprimé sa solidarité avec les migrants sans papiers menacés d’expulsion.
Enfin, le cardinal Blase Cupich de Chicago et Mgr James V. Johnston de Kansas City ont eux aussi dénoncé les mesures migratoires de Trump, appelant à une application de la loi empreinte de miséricorde et de justice.
Madalaine Elhabbal a contribué à cet article.
Cet article a été mis à jour le 31 janvier 2025 à 17 h 05 (heure française) avec la déclaration de Mgr Michael Burbidge.