Il semble être le seul membre de sa famille à ne pas partager la foi chrétienne. Il tenta à plusieurs reprises de la convaincre d’abandonner sa foi et souffrit énormément à l’idée que sa fille serait exécutée par les autorités. Perpétue était profondément émue de voir à quel point il souffrait par amour pour elle.
Il vint la voir à plusieurs reprises dans le texte, cherchant un moyen de sauver sa vie. Il ne comprenait pas ce que signifierait pour elle de renoncer à sa foi, mais on ne peut qu’être touché par sa persistance, son ingéniosité et son désespoir brut pour tenter de sauver sa fille.
Lors d’un de ces échanges, il lui dit :
« Mon père vint alors à moi depuis la ville, accablé d’anxiété. Il s’approcha de moi pour me détourner de ma profession de foi, en disant :
"Aie pitié, ma fille, de mes cheveux blancs. Aie pitié de ton père, si je suis digne d’être appelé ton père. Si de mes propres mains, je t’ai élevée jusqu’à cet âge florissant, si je t’ai préférée à tous tes frères, ne me livre pas à la dérision des hommes. Pense à tes frères, pense à ta mère et à ta tante, pense à ton fils qui ne pourra pas survivre sans toi… »
Mon père disait cela avec affection, en m’embrassant les mains et en se jetant à mes pieds ; et, en pleurs, il ne m’appelait pas Fille, mais Dame.
Et je pleurais sur les cheveux blancs de mon père, car il était le seul de ma famille à ne pas se réjouir de ma passion.
Et je le consolai en lui disant : « Sur ce supplice, tout ce que Dieu voudra arrivera. Sache que nous ne sommes pas sous notre propre pouvoir, mais sous celui de Dieu. » Et il me quitta dans la tristesse. »
Malgré ses supplications et même après avoir été battu sous ses yeux par les autorités païennes pour la forcer à renier sa foi, Perpétue resta ferme.
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Elle lui déclara dès le début :
« Père, vois-tu ce vase posé ici ? Peut-on l’appeler autrement qu’un vase ? »
Et il répondit : « Non. »
« De même, je ne peux pas me nommer autrement que ce que je suis : chrétienne. »
4. Quelles visions Perpétue a-t-elle reçues ?
Le texte rapporte plusieurs visions :
- La première est celle d’une échelle, annonçant son martyre et son entrée au ciel.
- Deux autres concernent son frère décédé, Dinocrate, qui tente de boire à une fontaine.
- Une autre décrit un combat contre le diable sous la forme d’un gladiateur égyptien.
5. Que se passe-t-il dans la vision de l’échelle ?
Perpétue raconte qu’elle vit une échelle dorée atteignant le ciel, très étroite, avec des armes tranchantes fixées sur les côtés. Un dragon gigantesque attendait en bas pour effrayer ceux qui voulaient monter.
Saturus monta le premier et lui dit :
« Perpétue, je t’attends, mais prends garde que le dragon ne te morde. »
Elle répondit :
« Au nom du Seigneur Jésus-Christ, il ne me fera aucun mal. »
Elle posa le pied sur la première marche et écrasa la tête du dragon. En haut de l’échelle, elle trouva un immense jardin, où un vieillard aux cheveux blancs lui offrit un fromage. En le mangeant, elle ressentit une douceur indescriptible.
Elle comprit alors que son destin était de souffrir pour le Christ.
6. Que révèlent ses visions sur son frère Dinocrate ?
Perpétue vit son frère, mort d’un cancer, dans un lieu sombre, souffrant de soif devant un bassin d’eau dont il ne pouvait atteindre le bord.
Elle pria quotidiennement pour lui, et peu après, elle reçut une nouvelle vision :
« Je vis que le lieu auparavant obscur était maintenant lumineux, et Dinocrate, bien vêtu, se désaltérait dans le bassin dont le bord avait été abaissé. Il jouait joyeusement comme un enfant.
Alors, je compris qu’il avait été délivré du lieu de souffrance. »
Ce passage témoigne de la foi des premiers chrétiens en l’intercession pour les défunts et en ce que nous appelons aujourd’hui le purgatoire.
7. Qui était Félicité ?
Félicité était une autre femme arrêtée avec Perpétue. Elle était enceinte de huit mois et craignait d’être martyrisée après ses compagnons.
Or, la loi interdisait d’exécuter une femme enceinte. Mais après leurs prières, elle accoucha prématurément d’une fille, confiée à une chrétienne.
Ainsi, elle put être martyrisée avec ses compagnons.