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Des militants catholiques demandent une intervention diplomatique en faveur d'un Kényan condamné à mort au Vietnam

La branche africaine de l'organisation catholique mondiale CitizenGo demande instamment au gouvernement du Kenya d'intervenir diplomatiquement en faveur d'une Kenyane qui risque d'être exécutée au Viêt Nam.

Les responsables de CitizenGo Afrique affirment que la vie de Margaret Nduta, une jeune femme kenyane condamnée à mourir au Vietnam à la suite d'une décision de justice rendue en juillet 2023, l'emporte sur toutes les autres circonstances.

Dans leur rapport du dimanche 16 mars, les responsables de CitizenGo déclarent : « Nous demandons d'urgence à l'Honorable Musalia Mudavadi, Premier Secrétaire du Cabinet de la République du Kenya, d'intervenir immédiatement par la voie diplomatique ».

Ils ajoutent : « Un simple appel diplomatique de Nairobi à Hanoi pourrait modifier de manière significative le sort de Margaret en plaidant pour que sa peine soit commuée et purgée au Kenya, empêchant ainsi son exécution à l'étranger. »

Mercredi 19 mars, l'exécution de Mme Nduta, une Kenyane de 37 ans reconnue coupable de trafic de drogue, avait été reportée, offrant une lueur d'espoir à sa famille et à ses sympathisants.

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Mme Nduta a été arrêtée en juillet 2023 à l'aéroport de Ho Chi Minh-Ville alors qu'elle se rendait au Laos. Les autorités auraient découvert deux kilogrammes de cocaïne dissimulés dans un faux compartiment de sa valise.

Bien qu'elle ait affirmé ne pas être au courant du contenu de la valise, elle a été condamnée le 6 mars et son exécution par injection létale était initialement prévue pour le 17 mars. Le gouvernement kenyan s'est engagé activement dans des efforts diplomatiques pour obtenir la clémence ou un sursis d'exécution pour Nduta.

Le secrétaire principal aux affaires étrangères, Korir Sing'oei, aurait communiqué avec des responsables vietnamiens pour leur faire part des préoccupations du peuple kenyan et demander un report de l'exécution afin d'explorer d'autres solutions.

La famille de Nduta, qui réside dans le comté de Murang'a au Kenya, a prié avec ferveur et lancé un appel au président William Samoei Ruto pour qu'il intensifie ses efforts en vue de son retour sain et sauf.

Sa famille, qui maintient que Nduta n'était pas au courant de la présence de drogues dans ses bagages, ce qui suggère qu'elle a peut-être été dupée par ceux qui ont facilité son voyage, a exprimé sa profonde gratitude pour le report de l'exécution.

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Des négociations diplomatiques sont en cours, les autorités kenyanes cherchant à trouver une solution qui permettrait à Nduta de purger sa peine au Kenya.

Dans leur pétition du 16 mars, les responsables de CitizenGo affirment que « l'histoire tragique de Mme Nduta met en lumière la vulnérabilité de nombreux Kényans, qui sont exposés à l'exploitation et à des dangers extrêmes à l'étranger ».

Silas Isenjia