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Un prêtre sud-africain exhorte Trump à faire preuve de miséricorde envers les femmes et les enfants de Gaza

Le directeur de la Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) a appelé le président des États-Unis Donald Trump à faire preuve de miséricorde et de compassion envers les groupes vulnérables, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, qui risquent de subir de plein fouet les coupes budgétaires américaines.

Dans sa réflexion de carême du mardi 18 mars, le père Stan Muyebe a mis l'accent sur les patients atteints du VIH en Afrique du Sud et dans d'autres pays africains, ainsi que sur les femmes et les enfants de Gaza, qui, selon lui, ont besoin d'une aide constante.

Le père Muyebe a en outre appelé le président Trump à repenser la décision des États-Unis de prendre le contrôle de Gaza.

Il a souligné les paroles de Jésus dans l'Évangile de Luc, « Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux », exhortant le président Trump à refléter la nature miséricordieuse de Dieu dans ses décisions.

S'adressant directement au président Trump, il a déclaré : « Au nom de notre Dieu, qui est plein de miséricorde et de compassion, veuillez faire preuve de miséricorde et de compassion à l'égard des personnes séropositives en Afrique du Sud ».

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Le membre de l'Ordre des prêcheurs (Dominicains - OP) a exprimé son inquiétude quant à l'impact potentiel de la décision d'interrompre le financement des programmes antirétroviraux (ARV) en Afrique du Sud, une décision qui, selon lui, met de nombreuses vies en danger.

Citant des estimations communiquées lors d'une récente réunion de la société civile en Afrique du Sud, il a averti que près de 500 000 personnes pourraient perdre la vie cette année et l'année prochaine en raison de l'arrêt du soutien aux antirétroviraux.

Pour l'Afrique du Sud, qui compte 8 millions de personnes vivant avec le VIH et 150 000 nouvelles infections chaque année, les rapports indiquent que les effets pourraient être dramatiques.

Le pays est le plus grand bénéficiaire du Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), recevant 462 millions de dollars pour l'année fiscale 2023.

Science Magazine rapporte que si le financement du PEPFAR n'est pas remplacé, l'Afrique du Sud pourrait connaître 565 000 nouvelles infections par le VIH et 601 000 décès supplémentaires dus au virus d'ici à 2034.

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Dans sa réflexion du 18 mars, le père Muyebe a également exhorté le président Trump à reconsidérer les actions affectant les Palestiniens de Gaza. Il a déclaré : « S'il vous plaît, montrez votre miséricorde et votre compassion aux femmes et aux enfants de Gaza. Arrêtez vos plans visant à expulser deux millions de Palestiniens de leur terre. »

Dans une déclaration faite le 4 février, le président Trump a dévoilé le projet des États-Unis de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza et la nécessité de déplacer la population palestinienne.

D'autres ont déclaré que la prise en charge de Gaza et le déplacement de sa population palestinienne constitueraient une escalade alarmante des déplacements forcés et du nettoyage ethnique.

Dans sa réflexion, le père Muyebe s'est adressé au président sur la base de l'impact des décisions prises à Gaza et en Afrique du Sud : « Je sais que vous voulez être le plus grand président du monde, et c'est ce pour quoi nous prions. Mais votre grandeur, en tant que président le plus puissant du monde, se verra dans la manière dont vous prendrez des décisions qui révèleront la puissance de la miséricorde et de la compassion de Dieu et renouvelleront l'espoir que Dieu veut donner aux plus vulnérables de ce monde ».

Le père Muyebe a lancé un appel à la solidarité avec les pauvres du Sud, qui, selon lui, sont touchés de manière disproportionnée par le changement climatique, qui devrait se poursuivre à l'avenir.

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Il a souligné comment les décisions, telles que le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris, exacerbent les inondations, les sécheresses et l'insécurité alimentaire.

Le père Muyebe a affirmé que la grandeur des nations puissantes réside dans leur capacité à faire preuve de solidarité avec les populations les plus vulnérables du monde.

Il a comparé le comportement de certaines puissances mondiales aux pharisiens critiqués dans l'Évangile : « Ils se concentrent sur eux-mêmes et non sur les plus vulnérables de la société ».

Il a remis en question le discours dominant de « l'Amérique d'abord » et d'autres slogans similaires, affirmant qu'ils sapent la solidarité et la compassion à l'échelle mondiale.

Le père Muyebe a appelé à la prière collective pendant le carême, exhortant les chrétiens à rechercher la miséricorde de Dieu et à apprendre à l'étendre aux autres. Nous devrions demander au Seigneur de nous enseigner à tous - et pas seulement au président Trump - que nous devrions être miséricordieux comme le Père céleste est miséricordieux. »

Silas Isenjia