Éthiopie : Les agents pastoraux du vicariat apostolique d'Awasa salués pour leur engagement dans l'évangélisation

La communauté Borana, située au sud du Vicariat, fait partie des plus touchées par la sécheresse, qui a poussé de nombreuses personnes à se réfugier dans des camps de déplacés.

Les Borana occupent l’extrême sud de l’Éthiopie, à la frontière avec le Kenya, sur un territoire de steppe aride.

Le schéma habituel des précipitations dans la région a été profondément perturbé. Il n’a pas plu depuis cinq années consécutives, et les points d’eau se sont asséchés les uns après les autres.

Dans sa réflexion du 16 mars, Mgr Merhakristos a déclaré avoir été profondément inspiré par le dévouement inébranlable des missionnaires qui s’efforcent de maintenir un niveau de vie minimal dans les institutions du Vicariat.

« Tout au long de ma visite, j’ai été frappé par l’engagement extraordinaire des prêtres, des religieux et religieuses, des catéchistes, des laïcs et des professionnels dans nos institutions », a-t-il affirmé, ajoutant : « Leur engagement dans leurs vocations est remarquable, alors qu’ils assument d’énormes responsabilités pour servir la communauté. »

Mgr Merhakristos a également évoqué la gravité des obstacles à l’évangélisation dans le siège épiscopal : « Les défis auxquels sont confrontées les paroisses sont considérables. »

« Beaucoup peinent à répondre aux exigences minimales nécessaires à l’accomplissement de la mission de l’Église », a-t-il expliqué.

Il a souligné que les infrastructures et la logistique des paroisses et des institutions du siège épiscopal sont insuffisantes, rendant le travail des prêtres et des missionnaires particulièrement ardu.

Cependant, au cœur de ces difficultés, « quelque chose de remarquable est en train de se produire », a-t-il observé. Selon lui, les agents pastoraux de la région « gagnent des âmes pour le Seigneur grâce à leur engagement indéfectible ».

L'évêque a toutefois regretté que, compte tenu des responsabilités écrasantes des missionnaires et de « l’immensité de la moisson », de nombreux chrétiens ne reçoivent pas les soins pastoraux dont ils ont tant besoin.

Cette situation, a-t-il noté, pousse certains fidèles à chercher du réconfort dans d’autres églises évangéliques, ce qui constitue un défi permanent pour la préservation de l’identité catholique dans la région.

Il a insisté sur « l’urgence d’un soutien accru et de ressources supplémentaires pour permettre une véritable croissance dans la foi de notre communauté ».

« Nous devons affronter la réalité du déclin des vocations et des exigences croissantes imposées à nos prêtres et religieux, qui servent inlassablement le peuple de Dieu », a-t-il affirmé.

Mgr Merhakristos a également mis en avant les difficultés financières qui mettent à l’épreuve la résilience et l’engagement des fidèles du siège épiscopal.

« Les contraintes financières deviennent de plus en plus pesantes, limitant notre capacité à fournir des ressources essentielles à nos paroisses et à nos ministères », a-t-il souligné, ajoutant : « Beaucoup de nos programmes, cruciaux pour nourrir la foi de notre communauté et venir en aide aux plus vulnérables, sont menacés par un manque de financement. »

L'évêque a toutefois reconnu avec admiration les contributions essentielles de l’Église dans les domaines de l’éducation, de la santé et des œuvres de solidarité, affirmant que celles-ci sont façonnées par un amour inconditionnel promouvant une formation humaine intégrale.

« Ces efforts transcendent les frontières religieuses, culturelles et tribales, accueillant chaque personne comme un être humain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu », a-t-il expliqué.

Mgr Merhakristos a exhorté les fidèles sous sa charge pastorale à puiser du réconfort dans l’Année jubilaire de l’espérance. Il a expliqué que l’espérance « n’est pas un simple concept abstrait. C’est notre arme contre le désespoir, nous permettant de comprendre, d’accepter et de chercher à améliorer nos conditions. »

« Le pape François nous exhorte sans cesse à être porteurs d’espérance, à être une lumière d’espérance pour ceux que nous rencontrons. En réfléchissant sur notre vicariat, nous reconnaissons à la fois nos forces et nos limites », a-t-il déclaré.

L'évêque a appelé à une solidarité spirituelle accrue, en particulier durant le Carême : « Nous devons cultiver un esprit de collaboration, en encourageant nos paroissiens à prendre en main leurs communautés de foi. »

« Le potentiel vibrant de chaque paroisse peut être exploité pour renforcer nos capacités, mais nous devons également affronter avec courage et détermination les menaces qui se profilent. Le changement n’est pas seulement souhaitable, il est essentiel, et il doit se produire sans délai », a-t-il conclu.