Concernant le jeûne, il précise qu’il ne s’agit pas seulement d’un exercice spirituel, mais d’un engagement intégral. « Le jeûne ne consiste pas seulement à renoncer à la nourriture ; il s’agit de discipline et de purification. L’être humain n’est pas seulement un esprit : il a un corps, un cœur et une intelligence. Toutes ces dimensions sont interconnectées », explique-t-il.
Mgr Harel encourage les chrétiens à jeûner non seulement de nourriture, mais aussi des distractions comme le temps excessif passé sur les réseaux sociaux.
« Combien de temps passons-nous sur les réseaux sociaux au lieu d’être avec notre famille ? Peut-être que ce Carême est l’occasion de prendre une résolution concrète : passer moins de temps sur les écrans et plus de temps dans des relations significatives », dit l’évêque catholique.
Il insiste sur l’importance de prendre le jeûne au sérieux, en l’abordant avec sincérité. « Le jeûne nous aide à nous détacher des excès matériels et à nous concentrer sur l’essentiel. C’est un moyen de fortifier notre volonté, de purifier notre cœur et de mieux nous préparer à recevoir la grâce de Dieu », affirme Mgr Harel.
Dans sa réflexion de Carême, l’évêque de 74 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en décembre 2002 dans le vicariat apostolique de Rodrigues, décrit l’aumône comme une expression essentielle de la foi.
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« L’aumône ne se résume pas à donner de l’argent ; c’est un acte de solidarité. C’est s’assurer que les autres puissent se tenir debout, qu’ils puissent vivre dignement. On ne peut pas prétendre aimer Dieu, que l’on ne voit pas, tout en méprisant son frère que l’on voit », dit-il.
Il invite les chrétiens à la générosité dans leur quotidien, que ce soit par des gestes de bonté, un soutien financier aux nécessiteux ou du bénévolat pour aider les autres.
« Nous devons nous interroger : Comment sommes-nous solidaires de ceux qui souffrent ? Comment aidons-nous les pauvres et les marginalisés ? Jésus nous met en garde contre la recherche de reconnaissance pour nos pratiques spirituelles. Quand nous jeûnons, ne le faisons pas avec un visage triste. Quand nous donnons, faisons-le en secret, sans attendre de louanges », dit Mgr Harel dans sa réflexion du 19 mars.
Il ajoute : « La prière, le jeûne et l’aumône ne sont pas des fins en soi ; ce sont des moyens pour marcher plus près de Jésus, pour renouveler notre cœur et pour nous préparer à Pâques. »
Mgr Harel encourage les fidèles à vivre le Carême comme une occasion de conversion personnelle et communautaire.
« Marchons ensemble, ouvrons notre cœur pour être renouvelés par le Christ. Approfondissons notre relation avec Dieu, avec les autres et avec toute la création », exhorte le responsable de l’Église catholique, avant de conclure par cette prière : « Que ce pèlerinage d’espérance nous conduise tous à la joie de Pâques, où nous partagerons la victoire de la résurrection du Christ. »