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Un évêque catholique en Tanzanie avertit les jeunes contre les fréquentations précipitées et les rencontres en ligne

Mgr Almachius Vincent Rweyongeza du diocèse catholique de Kayanga en Tanzanie a mis en garde les jeunes contre les relations amoureuses précipitées issues de rencontres virtuelles, avertissant que les mariages issus de telles situations ne résistent pas à l’épreuve du temps.

Dans son homélie lors de la célébration du Jubilé d’Argent épiscopal de Mgr Method Paul Kilaini, évêque auxiliaire émérite du diocèse catholique de Bukoba en Tanzanie, le 19 mars, solennité de Saint Joseph, Mgr Rweyongeza a souligné l’importance de la prière et du temps dans les fiançailles.

« Beaucoup de jeunes aujourd’hui ne vivent pas les fiançailles comme il se doit ; au contraire, ils se rencontrent en ligne via Facebook et se précipitent dans des relations intimes sans bien se connaître », a-t-il déclaré dans son homélie à la cathédrale de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de la Miséricorde, du diocèse de Bukoba.

Mgr Rweyongeza a insisté sur l’importance d’investir du temps dans la prière, affirmant : « Les fiançailles sont un temps sacré pour se découvrir, se comprendre et prier sur la manière dont vous construirez votre future famille et élèverez vos enfants. »

« De nos jours, un jeune homme rencontre une fille un lundi, et en une semaine, ils vivent déjà ensemble, sans en informer leurs parents ni même le curé de leur paroisse de leur intention de faire bénir leur mariage à l’église », a-t-il déploré avant d’ajouter : « Ces personnes ne se soucient pas du mariage religieux, et deux semaines plus tard, elles divorcent. »

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Il a poursuivi : « L’épouse ne sait ni cuisiner, ni faire la vaisselle, ni laver le linge ; elle passe tout son temps au salon de beauté à se faire maquiller. Elle veut engager une domestique pour accomplir les tâches qu’elle devrait faire pour son mari, et au final, le mariage s’effondre. »

Le prélat tanzanien a encouragé les jeunes à bien se préparer au mariage et à chercher la direction de Dieu durant leurs fiançailles, déclarant : « Apprenons de Saint Joseph à prier avant d’entrer dans une relation ; cette prière est essentielle — priez et demandez à Dieu de vous guider. »

« Que le mariage soit honoré de tous, et que la couche conjugale reste pure, car Dieu jugera les adultères et tous ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle », a-t-il ajouté.

Mgr Rweyongeza, à la tête du diocèse de Kayanga depuis sa consécration épiscopale en novembre 2008, a reconnu que le mariage comporte des défis.

Il a exhorté les couples mariés à affronter ces défis avec persévérance, à l’exemple de Saint Joseph, qu’il a décrit comme « patient face aux épreuves. »

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« Aujourd’hui, nous entendons parler de parents qui abandonnent leurs familles en raison de divers défis, notamment des difficultés économiques, la jalousie, l’infidélité, les relations extraconjugales et même la sorcellerie », a déclaré l’évêque de 69 ans, ajoutant : « Une vie sans défis ne permet pas à une personne de mûrir. »

Il a rappelé aux époux leur rôle au sein de la famille et les a exhortés à s’inspirer de Saint Joseph, qui a incarné les vertus de patience et d’humilité.

« Aujourd’hui, Saint Joseph appelle les pères à être des modèles dans le soin et l’éducation de leurs familles. Ils doivent être patients, car la patience et la persévérance peuvent déplacer des montagnes », a déclaré Mgr Rweyongeza dans son homélie du 19 mars.

Il a expliqué : « Être gardien signifie prendre soin des membres de sa famille, les époux se protégeant mutuellement, les parents élevant et nourrissant leurs enfants, et les enfants prenant ensuite soin de leurs parents. »

S’adressant à l’évêque auxiliaire émérite du diocèse de Bukoba, Mgr Rweyongeza a déclaré : « J’invite notre évêque Kilaini à continuer de proclamer, afin que nous puissions sortir des ténèbres du mensonge et de la haine, des ténèbres de la tromperie et de l’oppression, et vivre dans la lumière de la justice, de l’amour et de la paix. »

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Mgr Kilaini a pris sa retraite en janvier 2024. Il avait commencé son ministère épiscopal en mars 2000 en tant qu’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Dar-es-Salaam en Tanzanie, après sa nomination en décembre 1999.

Nicholas Waigwa