L’archevêque catholique, qui est à la tête de l’archidiocèse de Nairobi depuis novembre 2021, exprime sa conscience des besoins des plus démunis dans son territoire pastoral et de l’importance de leur venir en aide.
Il recommande plusieurs groupes présents dans son archidiocèse pour faciliter cette assistance, notamment la Société Saint-Vincent-de-Paul et les Missionnaires de la Charité.
« Nous pourrions et devrions canaliser nos ressources, les fruits de nos sacrifices et de notre jeûne, à travers ces groupes et communautés afin d’aider les pauvres parmi nous », affirme Mgr Anyolo, ajoutant : « En donnant aux pauvres et en soutenant les œuvres caritatives, les catholiques incarnent l’amour désintéressé du Christ, qui s’est offert pour le salut de l’humanité. »
Concernant la prière, il déclare : « Saint Thomas d’Aquin enseigne que la prière est un acte essentiel de religion par lequel les humains alignent leur volonté sur le plan divin de Dieu. »
Mgr Anyolo ajoute : « Dans la Somme Théologique, il est dit : “La prière est nécessaire, non pour changer la disposition divine, mais pour demander que ce que Dieu a décidé se réalise par nos prières.” »
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Il poursuit en expliquant : « La prière ne change pas la volonté de Dieu, mais elle nous aide à nous conformer à Sa volonté. Pendant le Carême, les catholiques sont appelés à approfondir leur vie de prière afin de rechercher une plus grande union avec Dieu. La prière est un acte de mort à soi-même, un acte d’humilité devant Dieu qui nous a créés par amour. »
Par la prière, les fidèles reconnaissent leurs péchés, demandent pardon et « cultivent un esprit de gratitude pour le sacrifice rédempteur du Christ », précise-t-il.
Au sujet du jeûne, il cite saint Thomas d’Aquin, qui enseigne que cette pratique aide à maîtriser « les convoitises de la chair, en nous aidant à réprimer les désirs qui pourraient nous conduire au péché ».
Le jeûne, ajoute-t-il, élève aussi « l’esprit vers des réalités plus élevées, permettant à une personne de se concentrer sur les réalités spirituelles plutôt que sur les plaisirs physiques ».
« Saint Thomas d’Aquin défend le jeûne comme un acte méritoire lorsqu’il est accompli avec la bonne intention pour la gloire du Christ », explique Mgr Anyolo, précisant que « le jeûne du Carême n’est pas simplement une observance extérieure, mais une discipline intérieure qui favorise la vertu, la maîtrise de soi et le détachement des excès du monde ».
Dans sa Lettre pastorale, l’Ordinaire de Nairobi établit un lien entre la période du Carême et la fête de Pâques.
Il affirme : « Le Carême n’est pas seulement un temps de renoncement ; c’est une occasion sacrée de recevoir l’amour transformateur de Dieu, nous préparant spirituellement à la joie et à l’espérance de Pâques. »