Il a souligné qu’il y a toujours eu des Congolais cherchant à traverser la frontière en quête de meilleures conditions de vie en Angola.
D'autres, surtout par le passé, utilisaient l'Angola comme tremplin vers l'Europe, obtenant la nationalité et le passeport angolais avant de poursuivre leur voyage, a-t-il expliqué, avant d'ajouter : « Aujourd’hui encore, beaucoup voient l’Angola comme un ‘Eldorado’ pour une vie meilleure. »
L’Ordinaire du lieu de Mbanza Congo a précisé que les conséquences du conflit « pourraient ne pas être immédiates » dans son diocèse, mais il a rapidement noté que « toute souffrance dans notre pays voisin nous affecte ».
« Le tissu social est étroitement lié, et nous ne sommes pas indifférents à leurs souffrances. Nous craignons que cette situation n’entraîne soudainement de graves conséquences pour nous aussi », a-t-il ajouté.
Mgr Kiaziku a insisté sur le fait que la paix en RDC est dans l'intérêt de l'Angola. « Nous, en tant qu’Angola, ne serons jamais complètement en paix tant que notre voisin sera en guerre », a-t-il affirmé.
« Avec une frontière de plus de 2 000 kilomètres, nous ne serons jamais pleinement en paix si notre voisin ne l’est pas. Le principe universel est l’humanisme. Avant même de parler en tant que chrétien, d’un point de vue purement humain, tout conflit armé doit être évité et combattu. De plus, nous ne sommes pas seulement voisins, mais aussi frères du peuple de la RDC », a-t-il déclaré.
L’évêque catholique a expliqué que des groupes ethniques vivant le long de la frontière sont divisés entre les deux pays. « Certains sont en RDC, d'autres en Angola. »
« Il y a des endroits où les autorités traditionnelles résident en RDC tandis que le reste de leur population est en Angola. Malgré les divisions imposées par la colonisation, les gens traversent librement la frontière pour régler des différends et d'autres affaires importantes. Nous sommes une seule famille, et quand une partie souffre, l'autre en ressent l'impact », a-t-il expliqué.
Depuis la prise de contrôle de Goma, capitale de la province orientale de la RDC, par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) le 27 janvier, des milliers de personnes fuient les combats armés.
La ville congolaise de Goma est devenue un point de tension majeur, alors que les groupes armés continuent de s’affronter, provoquant des déplacements massifs et une crise humanitaire grave.