Les évêques catholiques expliquent d'autres thèmes, notamment l'implication de l'Église dans la politique.
Selon les évêques, les élections représentent des moments importants qui retiennent l'attention de tous les citoyens, tout en étant une occasion pour le peuple d'affirmer sa souveraineté à travers le choix libre et délibéré de ses dirigeants.
Ils affirment que l'élection présidentielle, en particulier, revêt un enjeu important qui mérite d'être abordé de manière informée et consciencieuse au moment du vote.
Ils notent que dans de telles circonstances, que les évêques disent « extrêmement importantes » et décisives, « nous, évêques du Cameroun, forts de notre foi en Jésus-Christ et fidèles à notre devoir de pasteurs, et surtout fidèles à notre mission d'enseignement, avons toujours fait entendre nos voix pour accompagner le Peuple dans le processus électoral ».
« Il est en effet du devoir de l'Église catholique de s'engager dans ce processus pour garantir une élection transparente, libre, juste et impartiale. Il s'agit d'instaurer la confiance et d'encourager les électeurs à se rendre aux urnes en grand nombre », affirment-ils.
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Les membres du CENC appellent également les fidèles laïcs du Cameroun à s'acquitter de leurs devoirs civiques normaux, notant qu'il n'y a aucune raison pour que les chrétiens ne s'intéressent pas à la politique.
Les élections, disent-ils, sont un appel au réveil pour les chrétiens et les autres croyants afin qu'ils ne se contentent pas de dénoncer les problèmes auxquels les Camerounais sont confrontés, mais qu'ils s'engagent avec d'autres à analyser les situations, à discerner les enjeux et à proposer des moyens d'action concrets.
Dans la lettre pastorale, les évêques catholiques soulignent d'autres sujets pour éduquer l'électorat, y compris qui est tenu de voter, ainsi que comment et pour qui voter.
Les membres du CENC invitent les Camerounais à voter pour des dirigeants honnêtes et responsables, en déclarant : « Le choix d'un candidat, ses qualités morales, intellectuelles, humaines, spirituelles et managériales, doit donc se faire après un discernement minutieux, en toute conscience ».
Lors des élections d'octobre au Cameroun, Paul Biya, président depuis 1982, devrait se présenter pour un huitième mandat présidentiel dans ce pays d'Afrique centrale où les présidents ont un mandat de sept ans.
Les amendements constitutionnels que le parti du président Biya, le Mouvement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a menés en 2008, abolissant la limite de deux mandats présidentiels, sont à l'origine de son « mandat extraordinairement long ».
Le président Biya est le deuxième chef d'État le plus ancien d'Afrique après le président Teodoro Obiang de Guinée équatoriale.