« J'ai beaucoup de choses en commun avec vous en ce moment de ma vie, chers frères et sœurs malades : l'expérience de la maladie, de la faiblesse, de la nécessité de dépendre des autres pour tant de choses et d'avoir besoin de leur soutien », a déclaré le pape à son auditoire.
« Ce n'est pas toujours facile, mais c'est une école dans laquelle nous apprenons chaque jour à aimer et à nous laisser aimer, sans exiger ni repousser, sans regrets et sans désespoir, mais plutôt avec gratitude envers Dieu et envers nos frères et sœurs pour la bonté que nous recevons, en regardant vers l'avenir avec acceptation et confiance ».
Le pontife de 88 ans a invité les fidèles à contempler la situation des Israélites en exil, telle qu'Isaïe l'a décrite. « Il semblait que tout était perdu« , a noté François, mais il a ajouté que c'était précisément dans ce moment d'épreuve qu' »un nouveau peuple était en train de naître ». Il a fait le lien entre cette expérience biblique et la femme de l'Évangile du jour, qui avait été condamnée et mise à l'écart pour ses péchés.
Ses accusateurs, prêts à jeter la première pierre, ont été arrêtés par l'autorité tranquille de Jésus, a expliqué le pape dans son homélie.

En comparant ces histoires, le pape François a souligné que Dieu n'attend pas que nos vies soient parfaites pour intervenir.
« La maladie est certainement l'une des épreuves les plus dures et les plus difficiles de la vie, lorsque nous faisons l'expérience dans notre propre chair de notre fragilité humaine commune. Elle peut nous faire sentir comme le peuple en exil ou comme la femme de l'Évangile : privés d'espoir pour l'avenir », a déclaré le souverain pontife dans son homélie.
« Pourtant, ce n'est pas le cas. Même en ces temps, Dieu ne nous laisse pas seuls, et si nous lui abandonnons notre vie, c'est précisément lorsque nos forces faiblissent que nous pourrons faire l'expérience de la consolation de sa présence. En se faisant homme, il a voulu partager notre faiblesse en tout ».
Le pape François a remercié tous les travailleurs de la santé pour leur service dans un passage particulièrement émouvant : « Chers médecins, infirmières et travailleurs de la santé, en soignant vos patients, en particulier les plus vulnérables d'entre eux, le Seigneur vous donne constamment l'occasion de renouveler votre vie par la gratitude, la miséricorde et l'espérance. »
Le souverain pontife les a encouragés à considérer chaque patient comme une occasion de renouveler leur sens de l'humanité. Il a reconnu les défis auxquels sont confrontés les travailleurs médicaux, notamment les conditions de travail inadéquates et même les cas d'agression à leur encontre.
Pour conclure son discours, le pontife a rappelé l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, qui rappelait à l'Église que « la véritable mesure de l'humanité se détermine par rapport à la souffrance ». François a mis en garde, avec les mots de son prédécesseur, qu'« une société incapable d'accepter ses membres souffrants est une société cruelle et inhumaine ».