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Le pape François dans la catéchèse du mercredi : La « logique du mérite » ne nous fait pas gagner le ciel

Le pape François a souligné mercredi la nécessité de dépasser la « logique du mérite » pour être un disciple engagé de Jésus-Christ et pour faire davantage confiance à l'amour gratuit de Dieu.

Poursuivant sa série de catéchèses jubilaires « Jésus-Christ notre espérance » sur la vie de Jésus, le pape a écrit une réflexion sur le chapitre 10 de l'Évangile de saint Marc, où le Christ rencontre un jeune homme riche avec un « beau palmarès » de bonnes actions.

« C'est un homme qui a observé les commandements depuis sa jeunesse mais qui, malgré cela, n'a pas encore trouvé le sens de sa vie », a écrit le Saint-Père dans sa catéchèse du 9 avril.

« C'est peut-être quelqu'un qui n'a pas encore vraiment pris sa décision, malgré son apparence de personne engagée », a-t-il poursuivi.

Faisant remarquer que la « vie éternelle » ne s'obtient pas « par le droit » ou « par le respect méticuleux des engagements », le pape de 88 ans a insisté sur le fait qu'une relation d'amour avec Dieu et avec les autres est la clé d'une vie heureuse et épanouie sur terre et aussi au ciel.

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« En effet, au-delà des choses que nous faisons, de nos sacrifices et de nos succès, ce qui compte vraiment pour être heureux, c'est ce que nous portons dans notre cœur », a déclaré le Saint-Père.

Dans sa catéchèse, le pape a invité ses lecteurs à considérer l'amour de Dieu comme un don qu'il désire partager avec les autres et pas seulement comme une récompense qu'il accorde à ceux qui accomplissent de bonnes œuvres.

« L'amour de Jésus est gratuit, à l'opposé de la logique du mérite qui s'est emparée de cette personne », a-t-il déclaré. "Nous sommes vraiment heureux lorsque nous réalisons que nous sommes aimés de cette manière, gratuitement, par grâce.

« Cela vaut aussi pour les relations entre nous : tant que nous essaierons d'acheter l'amour ou de mendier l'affection, ces relations ne nous rendront jamais heureux », a-t-il ajouté.

Pour rendre « nos cœurs plus libres » d'accepter la proposition de Jésus de le suivre, le Saint-Père a déclaré qu'il était nécessaire de regarder à l'intérieur de nos cœurs et de donner nos blessures et nos faiblesses au Dieu qui veut nous guérir.

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« Peut-être qu'aujourd'hui, précisément parce que nous vivons dans une culture de l'autosuffisance et de l'individualisme, nous nous trouvons plus malheureux parce que nous n'entendons plus notre nom prononcé par quelqu'un qui nous aime gratuitement », a partagé le pape dans sa catéchèse.

Notant la tristesse du jeune homme qui a refusé l'offre de Jésus d'être son disciple et de le suivre, le pape a dit d'être conscient que « ce que nous pensons être des richesses » pourrait n'être « que des fardeaux qui nous retiennent ».

Le Saint-Père a conclu sa catéchèse du mercredi par une prière, confiant « toutes les personnes tristes et indécises » au Cœur de Jésus « afin qu'elles puissent sentir le regard d'amour du Seigneur ».

Kristina Millare