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Les enseignants et formateurs catholiques du Kenya invités à promouvoir l'éducation chrétienne

Les enseignants et formateurs catholiques jouent un rôle essentiel pour garantir le maintien de l'identité catholique dans leurs établissements d'enseignement, a déclaré Mgr Maurice Muhatia Makumba, archevêque de l'archidiocèse catholique de Kisumu au Kenya.

Prenant la parole lors de l'ouverture de la 11ᵉ édition de la conférence de l'Association des établissements privés catholiques du Kenya (CaPEIA-K), le lundi 7 avril, Mgr Muhatia a déploré que l'assaut contre cette « identité particulière » dans les écoles catholiques s'intensifie.

« Ce sont les membres ici présents dans cette salle qui doivent être forts et résilients pour maintenir cette identité dans nos écoles, en particulier celles que vous gérez et dirigez vous-mêmes », a-t-il déclaré aux enseignants des institutions catholiques réunis à l’occasion de cet événement annuel qui s’est tenu sur le campus principal de l’Université catholique d’Afrique de l’Est (CUEA) à Karen, Nairobi.

Rappelant aux enseignants et formateurs catholiques que leurs établissements sont les dernières véritables « institutions catholiques », l’archevêque Muhatia a insisté : « N’ayez pas à vous excuser pour votre identité catholique dans votre école. »

L'ordinaire local de l'archidiocèse de Kisumu, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), a exhorté les enseignants dès le premier jour de la conférence, prévue du 7 au 11 avril, à ne pas sous-estimer leur rôle dans le maintien de l'identité catholique.

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Il a souligné l'importance d’éléments tels que le catéchisme, la vie de prière et la présence de crucifix aux points d’entrée, comme moyens de préserver l'identité catholique dans les établissements scolaires.

« Une école catholique doit permettre la venue des prêtres dans l’établissement », a précisé l’archevêque Muhatia.

Dans sa présentation intitulée « Le rôle des écoles catholiques dans la création de l'espérance et de la résilience – pèlerins de l’espérance, l’engagement de l'Église catholique envers la réalisation de soi de l’être humain », l’archevêque a également mis en lumière l’importance de l’éducation catholique dans le maintien de l’espérance au sein des communautés.

Il a affirmé que l'Église catholique s'est toujours engagée à améliorer la société en guidant les individus vers la réalisation de soi et en développant leurs capacités grâce à son implication active dans l'éducation.

« Notre engagement dans le domaine de l’éducation se concentre sur le développement des personnes et de leurs talents, et constitue l’apport fondamental le plus important à la réussite et à la croissance des sociétés », a-t-il affirmé.

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L’archevêque, dont le ministère épiscopal a commencé en février 2010 en tant qu’évêque de Nakuru, a mis en garde : tant que les capacités individuelles ne seront pas développées, les sociétés resteront dans la pauvreté.

« L’un des moyens les plus durables de maintenir l’espoir et la résilience dans les communautés appauvries est l’éducation », a-t-il poursuivi, ajoutant : « En effet, l’éducation devient un élément irremplaçable, non seulement pour ces communautés, mais pour l’humanité tout entière. »

Il a en outre expliqué que, dans toute société, l’éducation est fondamentale pour la croissance des individus ainsi que pour le développement et l’organisation générale de ladite société.

Mgr Muhatia a insisté sur le fait que, dès le départ, il faut reconnaître que l’éducation est essentielle à l’épanouissement personnel, car une société sans éducation est inévitablement une société sans espoir.

L’archevêque a affirmé qu’en plus de promouvoir l’espoir et la croissance dans la société, l’éducation doit également « nous orienter vers la communion avec Dieu, à l’image et à la ressemblance de qui nous sommes créés. »

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« L’éducation a pour objectif d’affirmer la dignité de la personne humaine en la conduisant à sa pleine réalisation », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le sujet humain ne peut être pleinement réalisé sans référence à son origine ou à sa destinée. »

Il a expliqué que, selon la tradition chrétienne, l’origine et la destinée de l’homme se trouvent en Dieu : « Car nous sommes créés à son image et à sa ressemblance. »

« Il est impossible de parler de l’éducation catholique et de l’identité catholique dans les écoles sans comprendre qui est la personne humaine — créée à l’image et à la ressemblance de Dieu », a-t-il souligné.

Il a ajouté : « L’éducation doit faire référence à Dieu en tant que source ultime de sagesse, et la recherche de la vérité par l’homme est également une préoccupation de l’Église. »

Mgr Muhatia a expliqué que les premiers missionnaires avaient massivement investi dans l’éducation car ils en comprenaient le but. Pour eux, a-t-il précisé, « l’éducation représentait tout, car elle était la clé pour accomplir le mandat donné par le Christ à l’Église : Allez, faites de toutes les nations des disciples. »

« Le désir d’apprendre est inscrit dans notre nature d’êtres humains. Dire que la personne humaine est son propre artisan revient à reconnaître sa capacité à se perfectionner en se cultivant et en se transformant fidèlement », a-t-il affirmé.

Il a dénoncé ceux qui ignorent la valeur de l’éducation chrétienne dans le développement des jeunes, y compris certaines politiques gouvernementales ouvertement hostiles à l’implication de l’Église dans les établissements d’enseignement.

« Nous devons insister, mes chers amis, qu’une école catholique ne peut renoncer à sa liberté d’annoncer l’Évangile et de proposer une formation fondée sur les valeurs de l’éducation chrétienne », a conclu Mgr Muhatia.

Silas Isenjia