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Un archevêque angolais appelle les politiciens à surmonter leurs divisions pour répondre aux besoins du peuple

Mgr José Manuel Imbamba de l’archidiocèse catholique de Saurimo, en Angola, a interpellé les hommes politiques du pays à consacrer moins de temps aux problèmes internes et davantage aux besoins réels de la population.

Dans une interview accordée à la Télévision Publique d’Angola (TPA), Mgr Imbamba a évoqué le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Angola, prévu en novembre, soulignant l’importance de consolider la paix et l’unité nationale.

« On ne peut pas parler de paix sociale si notre être intérieur est rempli de haine, de ressentiment, d’intolérance, d’envie, de rancune et de vengeance — des sentiments négatifs qui nous habitent », a-t-il déclaré dans l’entretien publié le 8 avril.

Il a poursuivi : « Tant que nous ne nous débarrasserons pas de ces sentiments, tant que nous ne subirons pas ce que j’appelle une purification intérieure, nous ne pourrons pas vraiment consolider ce grand acquis. »

Le président de la Conférence des évêques d’Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST) a lancé un appel : « J’invite nos hommes politiques à s’ouvrir davantage à l’Angola, à s’ouvrir davantage au citoyen, à oublier un instant le militantisme, à mettre de côté les problèmes internes, et à se plonger dans les besoins du peuple. »

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Mgr Imbamba s’est dit préoccupé par la paix en Angola, qui semble être « davantage une question politique, partisane ».

« L’absence de guerre ne signifie pas automatiquement la paix », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que « le processus de paix et de réconciliation est un processus social global » auquel « toute la société, la famille et toutes les institutions doivent participer ».

Dans son entretien du 8 avril, il a également déploré l’incapacité des Angolais à résoudre leurs problèmes : « Nous tournons en rond autour des mêmes problèmes. On dirait que nous voulons avancer, mais en réalité, nous ne bougeons pas. On ne peut pas continuer à vivre d’éternelles promesses qui ne se concrétisent jamais. »

Évoquant les défis sociaux du pays, il a déclaré : « Le cœur se brise face à certaines réalités : il y a des régions sans télévision, sans électricité, sans eau, sans circulation de personnes et de biens, sans soins de santé, avec des routes en très mauvais état. »

Il a conclu en appelant les membres du gouvernement à « parcourir le pays, visiter les différentes régions, se rendre dans les zones les plus reculées, ressentir l’état des routes, vivre les difficultés du peuple et écouter ce qu’il a à dire. »

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João Vissesse