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Caritas RD Congo lance un appel pour soutenir les victimes des inondations meurtrières à Kinshasa

Caritas en République Démocratique du Congo (RDC) a lancé un appel à l’aide humanitaire en faveur des victimes des inondations survenues les 5 et 6 avril dans la capitale, Kinshasa.

Au moins 33 personnes ont perdu la vie et des milliers ont été déplacées à la suite de ces inondations qui ont coupé l’accès à plus de la moitié de la ville, qui compte quelque 17,8 millions d’habitants. Les crues seraient survenues après que la rivière N’Djili a débordé, submergeant les principales routes de la capitale.

Caritas Congo Asbl a livré un témoignage bouleversant de la situation après avoir visité, le lundi 7 avril, les zones les plus touchées en compagnie du Service Diocésain de la Diaconie de l’Archidiocèse de Kinshasa. Les communes visitées comprenaient Limete, N’Djili et Masina.

L’objectif de cette visite de terrain, selon un rapport du mercredi 9 avril, était « de faire le point sur la situation, d’évaluer l’ampleur des dégâts et d’identifier les besoins prioritaires des sinistrés. »

« Caritas Congo ASBL et le Service Diocésain de la Diaconie de l’Archidiocèse de Kinshasa continuent de suivre de près la situation et lancent un appel à la générosité des donateurs et des personnes de bonne volonté pour une aide humanitaire d’urgence », peut-on lire dans le rapport.

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La visite a commencé dans le quartier Ndanu de la commune de Limete, où les eaux débordantes ont causé de graves dégâts, puis s’est poursuivie dans le quartier 9 de la commune de N’Djili/CECOMAF avant de s’achever dans la commune de Masina.

Les représentants de Caritas Congo Asbl ont recueilli les témoignages poignants des sinistrés, certains affirmant ne pas savoir où passer la nuit, d’autres disant qu’ils envisageaient de quitter leur quartier pour éviter de futures inondations.

Dans le district de Ndanu, l’équipe de Caritas a découvert « un corps sans vie toujours au sol », attendant d’être transporté à la morgue.

Les survivants font désormais face à des conditions de vie très difficiles. « Leurs besoins sont nombreux », souligne l’agence : abris, nourriture, eau potable, soins médicaux, articles ménagers de première nécessité, hygiène, assainissement, semences et outils agricoles.

M. Tshimanga, agent de Caritas Congo ASBL et lui-même victime, témoigne avoir passé deux nuits sur le toit de sa maison avec sa famille pour échapper aux eaux. « Nous étions à l’hôpital quand nous avons été alertés de la montée des eaux à Ndanu. À notre arrivée, l’eau avait déjà envahi le salon. Nous avons dû grimper sur le toit via un escalier, comme cela se fait dans le quartier. »

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Mme Alice Ngalula, mère de trois enfants, dont un bébé, habitant le quartier Abattoir à Masina, raconte : « Il était 19h. J’étais seule avec mes enfants, sans électricité, quand j’ai constaté que l’eau entrait dans la maison. Tout s’est passé très vite. Je n’ai pensé qu’à sauver mes enfants. »

Sa maison et son terrain ont été détruits. Elle vit désormais dans une cour voisine avec d’autres familles déplacées. « Nous n’avons reçu aucune aide jusqu’à présent. Que les personnes de bonne volonté nous viennent en aide. Nous sommes exposés à de nombreuses maladies, surtout les enfants », a-t-elle lancé.

Pendant ce temps, les évêques catholiques de la RDC ont exprimé leur « proximité spirituelle et solidarité » avec les victimes.

« À nos frères et sœurs des zones sinistrées, soyez assurés de notre compassion et de nos prières », ont déclaré les membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), dans une déclaration transmise à ACI Afrique.

Ils ont conclu : « Par l’intercession de la Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, que le Seigneur Ressuscité guérisse les blessures des blessés, redonne courage et espoir à ceux qui ont tout perdu, console les familles endeuillées et accorde le repos éternel aux victimes. »

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Sabrine Amboka