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« Nous méritons tous de vivre dans la paix et la prospérité » : des jeunes chrétiens sur des tensions au Soudan du Sud

Face à l'escalade des tensions politiques et à la crainte d'une recrudescence de la violence armée au Soudan du Sud, la jeunesse chrétienne de ce pays d'Afrique centrale et orientale a lancé un appel au calme, à l'unité et à la coexistence pacifique.

Dans une déclaration du vendredi 11 avril, les membres du Bureau de la jeunesse du Conseil des Églises du Soudan Sud (SSCC) décrient la détérioration de la situation dans le pays et s'engagent à faire partie de la solution.

« En tant que jeunes gens de foi, nous sommes profondément préoccupés par la montée des tensions et de la violence armée qui provoquent la peur parmi les gens et les concitoyens en raison des expériences antérieures des guerres et de la perte d'êtres chers », déclarent les jeunes chrétiens.

Ils soulignent que "nous méritons tous de vivre dans la paix et la prospérité. Nous reconnaissons et apprécions les efforts continus de nos chefs d'églises pour promouvoir un dialogue pacifique entre nos dirigeants afin de désamorcer les tensions politiques et les conflits armés dans le pays."

Le Soudan du Sud connaît un regain de conflit entre le Mouvement populaire de libération du Soudan du Sud - Opposition (SPLM-IO) et le SSPDF, à la suite de l'arrestation de dirigeants politiques, dont le premier vice-président, le Dr Riek Machar Teny.

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Depuis la signature de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS) en septembre 2018 à Addis-Abeba, la paix au Soudan du Sud est fragile. Malgré l'accord, les tensions entre le SSPDF et le SPLA-IO auraient persisté, alimentées par des rivalités politiques, des politiques de succession, des divisions ethniques et des retards dans la mise en œuvre complète de l'accord de paix.

La situation s'est aggravée au début de l'année 2025, lorsque de nouveaux affrontements ont éclaté entre les deux factions, entraînant de nombreux déplacements et victimes.

L'arrestation signalée du premier vice-président, le Dr Machar, qui a suivi l'arrestation d'autres dirigeants de l'opposition, a aggravé les tensions dans la plus jeune nation du monde, faisant craindre le retour d'un conflit à grande échelle.

Dans leur déclaration en cinq points, les membres du Bureau de la jeunesse de la SSCC lancent des appels spécifiques à la fois aux jeunes et aux dirigeants du Sud-Soudan.

En ce qui concerne la promotion de la paix et de l'harmonie, ils exhortent les jeunes de toutes les Églises à "s'abstenir de diffuser des informations erronées et des discours de haine sur les médias sociaux. Au lieu de cela, nous devons activement encourager l'harmonie au sein de nos communautés".

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Les membres du Bureau de la jeunesse de la SSCC appellent les jeunes à "prendre leurs distances par rapport à la diffusion de fausses informations qui alimentent les tensions dans notre pays. Utilisons des moyens non violents pour exprimer nos droits et nos préoccupations".

Ils exhortent les dirigeants nationaux à « donner la priorité au dialogue et à montrer l'exemple aux générations futures ». Comme le dit la Bible dans Luc 6:36 : Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux".

Ils appellent les jeunes à « défendre l'esprit de patriotisme et à travailler ensemble pour l'objectif commun du peuple du Soudan Sud. »

« Les initiatives prises par les communautés internationales, régionales et locales sont reconnues et soutenues par les jeunes du SSCC », affirment les membres du Bureau des jeunes du SSCC, qui réaffirment ensuite leur engagement en faveur de « la paix et de l'harmonie dans le pays que Dieu nous a donné ».

"Nous choisissons de faire partie de la solution plutôt que de contribuer au problème, comme nous le rappelle la Bible dans Matthieu 5:9 : Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu", affirment les membres du Bureau des Jeunes de la SSCC dans leur déclaration du 11 avril.

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Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.