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Un évêque : La joie des Rameaux ne doit pas masquer la croix et les persécutions au Nigeria

L’attrait du dimanche des Rameaux, qui célèbre l’entrée triomphale de Jésus-Christ dans la ville de Jérusalem, ne doit pas aveugler les chrétiens sur les événements de la Semaine Sainte, qui incluent l’expérience de Jésus le Vendredi Saint, et qui reflètent la persécution des innocents au Nigeria, a déclaré l’évêque Emmanuel Adetoyese Badejo du diocèse catholique d’Oyo, au Nigeria.

Dans sa réflexion partagée avec ACI Afrique le dimanche des Rameaux, le 13 avril, Mgr Badejo affirme que la majesté et la royauté de Jésus, telles qu'elles se manifestent dans son entrée triomphale à Jérusalem, ne peuvent être séparées de sa passion et de sa crucifixion durant la Semaine Sainte.

De la même manière, il explique que les célébrations du dimanche des Rameaux ne doivent pas faire oublier aux Nigérians certaines persécutions des innocents dans le pays, comme l'incident d'un fermier condamné à mort pour avoir tué un éleveur en état de légitime défense.

« Nous ne devons pas nous laisser emporter par le glamour du dimanche des Rameaux et ignorer les sombres réalités de la semaine où Jésus, l’innocent, le Fils sans péché de Dieu, a fait face à la persécution, l’abandon, la trahison, la passion du lynchage et la crucifixion, que nous vivons encore aujourd’hui au Nigeria », déclare Mgr Badejo.

Il explique : « L'un de nous n'a-t-il pas récemment été condamné à mort pour avoir tué quelqu’un en se défendant ? Notre monde aujourd’hui n’a pas évolué et continue de punir les innocents et de persécuter les innocents. »

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Dans un tel contexte de persécution au Nigeria, Mgr Badejo encourage les Nigérians à trouver du réconfort dans ce que Jésus a vécu pendant la Semaine de la Passion, affirmant : « Nous ne devons pas perdre la leçon selon laquelle, même lorsqu’il savait que l’heure était venue, Jésus est resté résolu dans son soutien à la souffrance rédemptrice. »

« Soyons résolus à faire ce qui doit être fait pour atteindre le salut », dit l'évêque, membre du Dicastère pour la Communication du Vatican depuis sa nomination en décembre 2021, en se référant au livre biblique d'Isaïe.

Il ajoute : « La Semaine de la Passion est pleine de moments difficiles et éprouvants, mais Jésus, sachant que l’heure approchait, s'est néanmoins dirigé résolument vers Jérusalem. »

Dans son obéissance à Dieu, Mgr Badejo explique que Jésus s’est concentré sur sa mission avec tant de compassion qu’il a pleuré sur Jérusalem en y entrant. « L bras de Dieu n’est pas trop court pour sauver », dit-il.

« C’est cette conscience obstinée qui a permis à Jésus de continuer », déclare l’évêque du diocèse d’Oyo, dans sa réflexion du 13 avril, exhortant les Nigérians à « boire dans la coupe de son courage et de sa confiance en Dieu ».

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L'évêque catholique d'Oyo, qui est également président du Comité épiscopal pan-africain pour les communications sociales (CEPACS), un organisme du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM), établit des parallèles entre le dimanche des Rameaux et la Semaine Sainte.

Il explique qu’au milieu de la joie du dimanche des Rameaux, « nous entendons déjà l’histoire de la passion de Jésus pour garder le souvenir de sa passion en nous. La majesté et la royauté de Jésus ne peuvent être séparées de sa passion et de sa crucifixion. »

« Le dimanche des Rameaux dépeint pleinement l'incontestable mais humble royauté de Jésus. Bien qu’il ait souvent rejeté de telles reconnaissances, Jésus, en se rendant à Jérusalem, n’a plus hésité à revendiquer sa royauté », explique Mgr Badejo.

Il ajoute que Jésus a montré sa domination et son autorité sur tout ce qui l’entourait lorsqu’il a demandé à ses disciples de lui apporter un ânon qui n’avait jamais été utilisé, et a précisé la réponse à donner si quelqu’un les interpellait.

« Il y a une leçon pour nous ici. Jésus est véritablement roi et a dominé sur tout, même sur ses adversaires. Il peut être digne de confiance, même lorsque les choses semblent aller mal. Restez avec lui », déclare Mgr Badejo.

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Il encourage également le peuple de Dieu dans le pays le plus peuplé d'Afrique à trouver du réconfort dans le Psaume de David, qu'il considère « utile à prier, même lorsque nous voyons des épreuves et des tribulations imminentes ».

« Pourquoi te sens-tu abattue, mon âme ? Pourquoi gémis-tu en moi ? Espère en Dieu, je le louerai encore, mon Sauveur et mon Dieu », dit-il, se référant au Psaume de David, avant d'ajouter : « Notre hymne liturgique est très approprié. Fais confiance et obéis, car il n'y a pas d'autre moyen d’être heureux en Jésus, sinon en lui faisant confiance et en obéissant. »

Il conclut : « Alors, réjouissons-nous vraiment de proclamer un roi compétent dans toute notre ville. Imprégnons-nous de son courage, de son humilité et de son amour, et croyons fermement qu’il nous accordera la victoire dans nos épreuves aussi. »

Silas Isenjia