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Les anges du Ponte Sant'Angelo de Rome guident les pèlerins à travers la Passion du Christ : Photos

Chaque année, des milliers de pèlerins fidèles traversent délibérément le Tibre par le Ponte Sant'Angelo, à Rome, où les messagers de marbre qui bordent le pont rappellent la passion du Christ à travers les symboles sacrés qu'ils tiennent solennellement.

En 1535, le pape Clément VII a ordonné que les statues des saints Pierre et Paul, patrons de Rome, soient placées à l'entrée du pont. Ce n'est qu'en 1669 que le pape Clément IX a commandé une nouvelle balustrade au célèbre Gian Lorenzo Bernini.

Dix anges, portant chacun un élément de la Passion, ont été placés au sommet de cette structure, sculptés par les élèves du Bernin sous sa direction méticuleuse.

Aujourd'hui, le Vendredi saint, l'Église catholique commémore la crucifixion du Seigneur. Le pont a fait l'objet d'une importante restauration au cours des derniers mois, et cette Semaine sainte jubilaire dévoile son marbre fraîchement rafraîchi.

Le nom

Ce pont emblématique, qui relie le quartier du « Ponte » au Borgo et au château qui servit autrefois de résidence papale, de forteresse en temps de guerre et de prison pour les criminels, a été rouvert aux piétons en janvier pour marquer le début du Jubilé de l'espoir et l'inauguration de la nouvelle Piazza Pia, qui relie désormais la Via della Conciliazione directement à la Cité du Vatican.

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Les anges du Ponte Sant'Angelo ont été conçus pour servir de guide spirituel aux pèlerins dans leur voyage vers la basilique Saint-Pierre.


En levant les yeux en marchant sur le pont, les visiteurs rencontrent d'abord un ange tenant une colonne dans ses bras, rappelant la flagellation du Christ. À sa base, on peut lire l'inscription suivante : « Tronus meus in columna« ( »Mon trône est sur une colonne"), une œuvre attribuée à Antonio Raggi.

Juste en face se trouve un ange portant des fouets avec l'inscription : « In flagella paratus sum » : « In flagella paratus sum« ( »Je suis prêt pour la flagellation"), sculpté par Lazzaro Morelli.


Plus loin, un ange tient le voile de Véronique, le tissu utilisé pour essuyer la sueur et le sang du Christ, sur lequel son visage a été imprimé. La base de cette sculpture, réalisée par Cosimo Fancelli, porte l'inscription : « Respice faciem Christi tui« ( »Regarde le visage de ton Christ").


Son piédestal porte notamment la trace d'un impact de boulet de canon lors de la défense du Vatican en 1870.

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De l'autre côté, un ange tient la couronne d'épines placée sur la tête du Christ, sculptée par Paolo Naldini et complétée par le Bernin lui-même. La sculpture originale se trouve aujourd'hui dans l'église romaine de Sant'Andrea delle Fratte. L'inscription se lit comme suit : « In aerumna mea dum configitur spina« ( »Dans mon malheur, alors que l'épine est enfoncée").


Ensuite, un ange présente la tunique du Christ ainsi que les dés utilisés par les soldats pour tirer au sort ses vêtements. L'inscription sur cette sculpture est la suivante : « Super vestimentum meum miserunt sortem« ( »Ils ont tiré au sort ma tunique"), une œuvre de Paolo Naldini.

Un autre ange porte une croix, une pièce sculptée par Ercole Ferrata, avec l'inscription « Cuius principatus super humerum eius » (« Et la domination est sur son épaule »), faisant référence au Christ en tant que messie et roi prophétisé.


Ensuite, un deuxième ange conçu par le Bernin tient une plaque portant l'inscription « INRI ». Le panneau au-dessus de la croix explique la raison de son exécution : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».

L'inscription à la base de la sculpture se lit comme suit : « Regnavit a ligno Deus« ( »Dieu a régné sur l'arbre"), en référence à la croix du Christ. L'œuvre originale a également été déplacée à Sant'Andrea delle Fratte.

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Un autre ange tient une série de clous, symbolisant ceux qui ont servi à percer les mains et les pieds du Christ. L'inscription « Aspicient ad me quem confixerunt » (« Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé ») encadre cette sculpture de Girolamo Lucenti.


En face se trouve un ange portant une éponge, rappelant celle utilisée par les soldats pour donner du vinaigre à Jésus. L'inscription est la suivante : « Potaverunt me aceto » (« Ils m'ont donné du vinaigre à boire »), une œuvre d'Antonio Giorgetti.

Enfin, l'ange sculpté par Domenico Guidi tient une lance, l'arme utilisée par saint Longinus pour percer le côté du Christ, d'où ont jailli le sang et l'eau. À sa base, on peut lire l'inscription suivante « Vulnerasti cor meum« ( »Tu as blessé mon cœur").

Daniel Ibañez