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«La mort n'est pas la fin de tout» : Le Vatican publie les réflexions du pape François sur le vieillissement et la mort

Le Vatican a publié mardi un texte inédit du pape François, suite à son décès lundi, contenant les réflexions de l'ancien pontife sur le vieillissement et la mort.

« Nous ne devons pas avoir peur de la vieillesse, nous ne devons pas avoir peur d'embrasser la vieillesse, parce que la vie est la vie et que l'édulcoration de la réalité signifie trahir la vérité des choses », a écrit François dans la préface d'un livre en italien du cardinal Angelo Scola, »En attente d'un nouveau commencement : Réflexions sur la vieillesse », qui sera disponible jeudi.

Dans son introduction au livre de M. Scola, le Saint-Père a exprimé sa gratitude à l'ancien archevêque de Milan pour avoir cherché à restaurer la fierté de vieillir, qui, selon lui, est « trop souvent considérée comme malsaine ».

Le problème, a affirmé François, n'est pas que nous vieillissions, mais comment nous vieillissons. Pour que la vieillesse devienne un temps « vraiment fécond et capable de rayonner la bonté », François a souligné qu'elle doit être vécue « comme une grâce, et non avec ressentiment », et acceptée « avec un sentiment de gratitude et de reconnaissance » en dépit de la souffrance.

« Car dire 'vieux' ne signifie pas 'être mis au rebut', comme une culture dégradée du déchet nous le fait parfois penser », a écrit François. « Dire 'vieux' signifie au contraire dire expérience, sagesse, connaissance, discernement, réflexion, écoute, lenteur... Des valeurs dont nous avons grandement besoin ! »

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Sur ce point, François a souligné le rôle des grands-parents dans la société, en insistant sur leur rôle dans la promotion du « développement équilibré des jeunes » et d'une culture de la paix.

Au milieu de la frénésie de nos sociétés, souvent vouées à l'éphémère et au goût malsain des apparences, la sagesse des grands-parents devient un phare qui éclaire l'incertitude et oriente les petits-enfants, qui peuvent puiser dans leur expérience quelque chose de « plus » pour leur vie quotidienne », a-t-il écrit.

Les écrits de Mgr Scola, « nés de la pensée et de l'affection », placent la perspective du vieillissement et de la mort dans le contexte du christianisme qui, selon lui, « n'est pas tant un choix intellectuel ou moral que l'affection pour une personne - ce Christ qui est venu à notre rencontre et qui a décidé de nous appeler amis ».

Enfin, a écrit François, « c'est précisément la conclusion de ces pages d'Angelo Scola, une confession sincère de la façon dont il se prépare à la rencontre finale avec Jésus, qui nous donne une certitude réconfortante : La mort n'est pas la fin de tout, mais le début de quelque chose ».

« C'est un nouveau commencement, comme le souligne judicieusement le titre [du livre], parce que la vie éternelle, que ceux qui aiment commencent déjà à expérimenter sur terre dans les tâches quotidiennes de la vie, est le début de quelque chose qui ne finira jamais.

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Et c'est précisément pour cette raison qu'il s'agit d'un « nouveau » commencement, parce que nous vivrons quelque chose que nous n'avons jamais pleinement vécu auparavant : l'éternité », a écrit le pape.

Madalaine Elhabbal