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L'autobiographie du pape François « L'espoir » sort cette semaine

L'autobiographie du pape François, « L'Espérance », est sortie mardi dans les librairies italiennes et sera en vente à partir du 16 janvier dans plus de 100 pays.

C'est la première fois qu'un pape raconte à la première personne les épisodes qui ont marqué toute sa vie, en l'occurrence depuis son enfance en Argentine dans une famille d'immigrés italiens jusqu'à son accession au rang de successeur de saint Pierre.

Publié par Random House dans son édition anglaise de 320 pages, le livre est le fruit de six années de travail et a été écrit avec la collaboration du journaliste Carlo Musso, qui a aidé le Saint-Père à raconter son histoire.

Outre ses mémoires, le pape y aborde des questions telles que la guerre et la paix, l'immigration, la crise environnementale, la politique sociale, la sexualité et l'avenir de l'Église catholique. Tout cela sous la rubrique de l'espérance, un thème qui est également mis en exergue lors du Jubilé 2025.

Lors d'une récente interview, le pape François a déclaré que le livre devait à l'origine être publié après sa mort. « Mais comme je ne meurs pas (il rit), ils ont eu peur qu'il perde de sa pertinence et ils ont décidé de le faire maintenant », a expliqué le Saint-Père en décembre dernier lors d'une conversation avec la journaliste argentine Bernarda Llorente.

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Selon les extraits publiés par la maison d'édition, le pontife commence ses mémoires par un épisode qui a marqué son destin : le naufrage du navire transatlantique Princesa Mafalda, connu sous le nom de « Titanic italien ».

Ses grands-parents, ainsi que son père Mario, ont acheté des billets pour embarquer sur ce navire qui a quitté Gênes le 11 octobre 1927 à destination de Buenos Aires. Mais ils ne sont finalement pas montés à bord, faute d'avoir pu vendre leurs biens à temps. « C'est la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui ; vous ne pouvez pas imaginer combien de fois j'ai remercié la Divine Providence pour cela », raconte le pontife dans son autobiographie.

Il évoque également les souvenirs de son enfance au « 531 rue Membrillar », dans le quartier de Flores à Buenos Aires, ainsi que les amitiés qu'il y a nouées, notamment avec une prostituée connue sous le nom de « La Parota », qui a décidé de changer de vie et de quitter la rue pour s'occuper des personnes âgées.

L'ironie saine comme remède au narcissisme
Le Saint-Père consacre une grande partie de son autobiographie à une réflexion sur la valeur du sens de l'humour pour faire face à la tristesse et sur l'ironie saine comme remède au narcissisme.

"L'ironie est un remède, non seulement pour élever et éclairer les autres, mais aussi pour soi-même, car l'auto-ironie est un outil puissant pour vaincre la tentation du narcissisme. Les narcissiques se regardent continuellement dans le miroir, ils se pomponnent, ils s'observent encore et encore, mais le meilleur conseil devant un miroir est toujours de rire de soi-même. Cela nous fera du bien", commente le pape dans le livre.

Plus en Afrique

Au fil des pages, le lecteur trouvera même des blagues racontées par le pape lui-même. Le journal italien Avvenire a dévoilé l'une d'entre elles en avant-première :

"Et ils m'en ont aussi raconté une qui me concerne directement, celle du pape François en Amérique. Elle se déroule à peu près comme suit : Dès son arrivée à l'aéroport de New York pour son voyage apostolique aux États-Unis, le pape François trouve une énorme limousine qui l'attend. Il est un peu gêné par tout ce faste, mais il se dit qu'il n'a pas conduit depuis des lustres, et jamais une voiture pareille, et il se dit en somme : Eh bien, quand est-ce que j'aurai une autre chance ? Il regarde la limousine et demande au chauffeur : "Voulez-vous me laisser l'essayer ? Et le chauffeur : « Ecoutez, je suis vraiment désolé, Votre Sainteté, mais je ne peux pas le faire, vous connaissez les procédures, les protocoles... »

« Mais vous savez comment on dit que le pape est quand il se met quelque chose dans la tête ; en bref, il insiste et insiste, jusqu'à ce que le gars cède ». Le pape François prend alors le volant sur l'une de ces grandes artères et ... y prend goût, commence à appuyer sur l'accélérateur : 50, 80, 120... Jusqu'à ce qu'une sirène se fasse entendre et qu'une voiture de police s'arrête à ses côtés.

"Un jeune policier s'approche de la vitre teintée, le pape un peu intimidé la baisse et l'homme pâlit. Excusez-moi une minute", dit-il, et il retourne à sa voiture pour appeler le commissariat. Chef, je crois que j'ai un problème. Je crois que j'ai un problème. Le chef lui répond : « Quel problème ? » "J'ai arrêté une voiture pour excès de vitesse... mais il y avait un homme très important à bord. Comment ça, important ? C'est le maire?“ 'Non, chef, plus que le maire...” 'Et qui est plus que le maire ? Le gouverneur ?« »Non, plus...« »Mais c'est le président ?« »Plus, je crois...« »Et qui pourrait bien être plus important que le président ?« »Ecoutez, chef, je ne sais pas exactement qui c'est, mais je vous dirai juste que le pape est son chauffeur !".

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

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Almudena Martínez-Bordiú