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Un Prélat nigérian : quatre mois "de difficultés spirituelles, émotionnelles, mais avec le Seigneur à nos côtés

Mgr Alfred Adewale Martins, archevêque de l'archidiocèse de Lagos. Domaine public Mgr Alfred Adewale Martins, archevêque de l'archidiocèse de Lagos.
Domaine public

Alors que le peuple de Dieu dans l'archidiocèse de Lagos au Nigeria attend avec impatience la reprise du culte public le dimanche 9 août, l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse a, dans une déclaration, décrit les quatre derniers mois comme "une période de difficultés spirituelles, émotionnelles et matérielles", avec la conviction que le Seigneur "était à nos côtés". 

Dans la déclaration du vendredi 7 août obtenue par ACI Afrique, Mgr Alfred Adewale Martins reconnaît avec satisfaction la persévérance du clergé, des religieux et des laïcs malgré "les temps difficiles". 

"Les quatre derniers mois ont été une période de difficultés spirituelles, émotionnelles et matérielles pour nous, mais nous n'avons jamais douté de la présence du Seigneur avec nous au milieu de la tempête", dit Mgr Adewale, ajoutant que le Seigneur "était à nos côtés pour nous guider dans les moments les plus difficiles et maintenant nous sommes prêts à reprendre les messes publiques même si avec certaines restrictions". 

Alors que le culte public a repris en juin dans la nation la plus peuplée d'Afrique, le gouvernement de l'État de Lagos a annoncé la suspension de la réouverture prévue en invoquant une augmentation continue des cas de COVID-19, une décision qui a laissé l'archevêque Adewale "avec un sentiment de déception et de confusion totale.

Dans la déclaration du 7 août, l'Ordinaire de Lagos a exprimé sa reconnaissance au "Peuple de Dieu dans notre archidiocèse, aux fidèles laïcs, aux religieux et aux prêtres pour l'équanimité avec laquelle nous avons surmonté les périodes de tempête".

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L'État de Lagos compte plus de 15 000 cas de ces maladies, dont 192 décès, soit la plus grande part des 45 244 cas confirmés au Nigeria. 

Le 1er août, le gouverneur de l'État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a assoupli la restriction relative au culte public, permettant ainsi aux églises et aux mosquées de reprendre les services à partir du 7 août.

Tout en exprimant sa joie quant à la reprise des messes, Mgr Adewale met en garde le clergé, les religieux et les fidèles laïcs sous sa garde contre le fait de "laisser tomber nos gardes parce que la pandémie du COVID-19 est toujours bien présente".

Le prélat nigérian de 61 ans ajoute, en référence au coronavirus : "Nous devons simplement apprendre à vivre avec, de sorte qu'en avançant dans notre vie, nous fassions aussi de notre mieux et que nous fassions les meilleurs efforts possibles pour rester en sécurité et en bonne santé. ”

Parmi l'ensemble des mesures destinées à guider le culte public, que l'archevêque a présentées à l'archidiocèse de Lagos dans sa déclaration du 7 août, figurent l'organisation de messes publiques "uniquement le dimanche" et l'obligation pour les paroisses "de n'admettre que 50 % de la capacité de leurs bâtiments pour chaque messe". 

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"Les paroisses doivent avoir un registre de présence à chaque messe, qui doit indiquer le nom, l'âge, le sexe, l'adresse et le téléphone/courriel des paroissiens présents à chaque messe en cas de besoin de recherche de contact", précise Mgr Adewale.

Il précise en outre que "seuls les prêtres doivent célébrer la messe sans porter de masque" et que "la Sainte Communion doit être donnée sans les paroles des prêtres puisque les masques ne seront pas portés".

L'Ordinaire du lieu de Lagos dispense également les personnes âgées de plus de 65 ans de l'obligation d'assister à la Messe dominicale et ajoute que des "considérations spéciales" doivent être accordées à ce groupe de fidèles (ceux qui ont plus de 65 ans) s'ils souhaitent assister à la Messe. 

"Une messe particulière devrait être réservée aux personnes âgées et si cela est plus pratique, les bancs de devant devraient leur être réservés", dit l'archevêque, qui ajoute : "Les enfants de moins de 12 ans devraient rester chez eux pour le culte pendant les 8 prochaines semaines".

Magdalene Kahiu