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COVID-19 : Un prêtre au Soudan du Sud demande au gouvernement de rouvrir les écoles dans malgré le confinement

P. Emmanuel Sebit, secrétaire général du diocèse de Yei au Soudan du Sud. Radio Bakhita Soudan du Sud
P. Emmanuel Sebit, secrétaire général du diocèse de Yei au Soudan du Sud.
Radio Bakhita Soudan du Sud
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Le secrétaire général du diocèse de Yei, au Soudan du Sud, a soutenu les appels des agences internationales à la réouverture des établissements d'enseignement dans le pays, affirmant que le fait de garder les élèves à la maison pendant le confinement de COVID-19 ne fait que les exposer au danger.

S'adressant à Emmanuel Radio du Réseau Radiophonique Catholique (CRN) au Soudan du Sud, le mercredi 12 août, le père Emmanuel Lodongo Sebit a évoqué le meurtre de trois enfants à Juba le 1er août et d'autres meurtres d'enfants signalés dans ce pays d'Afrique de l’est et a déclaré que si les enfants avaient été à l'école, ils n'auraient pas été confrontés à cette cruauté.

"Je soutiens fermement les agences des Nations unies, en particulier l'UNICEF et l'UNESCO en ce qui concerne les enfants et la réouverture des écoles", a déclaré le père Emmanuel, qui a ajouté : "Si les écoles étaient ouvertes et si les enfants étaient à l'école, les trois enfants tués récemment à Juba ne seraient pas morts ; ils auraient été retrouvés à l'école".

Au début de ce mois, deux agences des Nations Unies ont conseillé au gouvernement du Soudan du Sud d'envisager la réouverture des écoles, un appel auquel le directeur de l'éducation de l'archidiocèse métropolitain s'est opposé et a proposé que les parties prenantes tiennent des consultations sobres sur la manière de rouvrir les écoles en toute sécurité dans le contexte de la pandémie.

Dans une interview accordée à ACI Afrique lundi 3 août, le responsable de l'éducation de l'archidiocèse de Juba, le père Gabriel Asida, a proposé : "Avant de répondre à l'appel sur la réouverture des écoles, il est nécessaire que nous (les partenaires de l'éducation) nous asseyions en tant qu'homologues du ministère de l'éducation".

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Mais selon le père Emmanuel, la scolarisation doit reprendre dans le pays où les apprenants perdent beaucoup, incapables d'adopter les plates-formes d'apprentissage virtuelles pour rester au même niveau que leurs homologues des autres pays.

"Notre pays n'est pas comme les autres pays, ici nous avons MTN, Zain (sociétés de télécommunication). Parfois, nous avons accès au réseau mobile, parfois non", a-t-il déclaré.

Il a ajouté : "Dans d'autres pays, les enfants poursuivent leurs études ; ils sont à la maison avec l'électronique mais nous ne l'avons pas. Nous compromettons l'avenir de nos enfants lorsque nous leur permettons de continuer à rester oisifs à la maison".

Le secrétaire général du diocèse de Yei a fait remarquer que grâce à des programmes de sensibilisation, les paroissiens seraient en mesure d'empêcher les jeunes de contracter le coronavirus.

Le prêtre sud-soudanais a en outre averti que sans éducation des enfants, l'avenir du Soudan du Sud serait bouleversé car il ne produirait que des citoyens improductifs.

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Pour sa part, l'ancien administrateur de l'État de Yei, Amule Felix Sosthene, a exprimé son optimisme quant à la réouverture prochaine des établissements d'enseignement du pays.

"Le gouvernement a réalisé que COVID-19 ne disparaîtra pas de sitôt et qu'il faut que les dirigeants prennent de bonnes décisions pour surmonter la situation. La plupart des activités socioéconomiques du pays ont cessé à cause de la pandémie", a déclaré M. Amule.

Il a ajouté : "Si une enquête est menée aujourd'hui, un certain nombre d'écolières pourraient être trouvées enceintes en raison de la fermeture des établissements d'enseignement".

Peter Mapuor Makur