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L’Accord entre le Saint-Siège et le Burkina Faso va "permettre à l'Eglise, à l'Etat de mieux collaborer" : Selon un Evêque

Mgr Paul Richard Gallagher (à droite), secrétaire du Vatican pour les relations avec les États et M. Robert Compaore (à gauche), ambassadeur du Burkina Faso auprès du Saint-Siège lors de l'échange des instruments de ratification de l'accord entre le Saint-Siège et l'État du Burkina Faso sur le statut juridique de l'Église catholique au Burkina Faso. Bureau de presse du Saint-Siège Mgr Paul Richard Gallagher (à droite), secrétaire du Vatican pour les relations avec les États et M. Robert Compaore (à gauche), ambassadeur du Burkina Faso auprès du Saint-Siège lors de l'échange des instruments de ratification de l'accord entre le Saint-Siège et l'État du Burkina Faso sur le statut juridique de l'Église catholique au Burkina Faso.
Bureau de presse du Saint-Siège

Un évêque au Burkina Faso a, dans un entretien avec ACI Afrique, salué l'accord-cadre entre le Saint-Siège et la nation ouest-africaine, en disant que l'initiative "permettra à l'Eglise et à l'Etat de mieux collaborer".

"Aujourd'hui, 7 septembre 2020, par le biais d'une communication officielle de l'ambassade du Burkina Faso auprès du Saint-Siège, la procédure d'échange des instruments de ratification de l'Accord entre le Saint-Siège et l'État du Burkina Faso sur le statut juridique de l'Église catholique au Burkina Faso, signé au Vatican le 12 juillet 2019, a été finalisée", a annoncé le service de presse du Saint-Siège.

Dans une interview accordée à ACI Afrique lundi 7 septembre, le président de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger (CEBN), Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, évêque du diocèse de Dori, présent lors de la cérémonie de signature, a souligné l'importance d'un tel accord pour les deux parties.

"L'accord qui entre en vigueur aujourd'hui permettra à l'Eglise et à l'Etat de mieux collaborer et d'être plus efficaces dans la recherche du bien du peuple en général et des fidèles catholiques en particulier", a déclaré Mgr Dabiré à ACI Afrique.

Il a ajouté : "A partir d'aujourd'hui, l'Accord est officiel et peut être invoqué comme base juridique pour tout objectif utile par les diocèses, les congrégations, les séminaires et toute structure de l'Eglise ayant la personnalité juridique en droit canonique. ”

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Selon le service de presse du Saint-Siège, "Cet accord, entré en vigueur aujourd'hui conformément à son article 18, garantit à l'Église la possibilité d'exercer sa mission au Burkina Faso. En particulier, la personnalité juridique publique de l'Église et de ses institutions est reconnue".

"Les deux parties, tout en sauvegardant leur propre indépendance et autonomie, s'engagent à travailler ensemble pour le bien-être moral, spirituel et matériel de la personne humaine et pour la promotion du bien commun", ont déclaré les responsables du Saint-Siège. 

Dans l'interview de lundi, Mgr Dabiré, qui a exprimé sa gratitude au "Saint-Père de son souci pour notre Église locale (et a félicité) les autorités burkinabés qui ont accueilli et se sont engagées dans ce projet", a également expliqué l'importance d'un tel accord pour les deux parties. 

"Cet accord-cadre donne tout d'abord une plus grande visibilité à la collaboration entre l'Église et l'État", a déclaré le prélat de 54 ans, expliquant que l'accord "trace clairement la voie entre les parties contractantes" et qu'il est censé "permettre à l'Église d'agir légalement, d'être reconnue et protégée".

Mgr Dabiré a ajouté : "La coopération ne peut que progresser et l'évangélisation sera beaucoup plus soutenue et relancée".

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"La situation juridique de l'Église catholique est maintenant clarifiée et établie", a déclaré l'évêque burkinabé, qui a ajouté : "Avoir ce statut juridique permet à l'Église d'accomplir sans entrave les actes de la vie publique". 

Suite à ce développement, le Nonce Apostolique au Burkina Faso-Niger, Mgr Michael Francis Crotty a, dans un communiqué de presse partagé avec ACI Afrique lundi 7 septembre, exprimé son espoir d'une "coopération respectueuse et fructueuse entre le Saint-Siège et le Burkina Faso".

Jude Atemanke et Magdalene Kahiu