Advertisement

Journée internationale de l'alphabétisation, un évêque au Soudan du Sud met les jeunes au défi d'aller acquérir la connaissance

Logo Journée internationale de l'alphabétisation 2020. Logo Journée internationale de l'alphabétisation 2020.

À l'occasion de la Journée internationale de l'alphabétisation célébrée le 8 septembre, un évêque au Soudan du Sud a mis au défi les jeunes du Soudan du Sud d'investir dans la lecture pour acquérir des connaissances afin de contribuer à la construction de ce pays d'Afrique de l’Est, en les mettant en garde contre la tendance croissante des jeunes de ce pays de neuf ans à s'attribuer des titres académiques qui ne leur sont pas conférés par les établissements d'enseignement supérieur.

Dans son message du mardi 8 septembre, Mgr Hiiboro Kussala du diocèse de TomburaYambio au Soudan du Sud conseille aux jeunes d'accroître leurs connaissances en lisant des livres qui, selon lui, sont "un ensemble d'idées et de recherches réunies".

"Je veux appeler nos jeunes à avoir du temps pour lire ; ne jamais passer une journée entière sans lire. Prenez un livre et lisez-le", dit Mgr Hiiboro, qui explique : "Si vous avez un téléphone avec Internet, allez sur Google, obtenez des informations et lisez les livres qui sont disponibles en ligne, dont la Bible".

Reconnaissant les efforts de ceux qui ont écrit sur l'histoire du Soudan du Sud et sur la littérature, le prélat sud-soudanais dit : "Développons cette culture de l'écriture ; bien que les gens aient écrit beaucoup d'informations sur nous, nous, au Soudan du Sud, devons commencer à écrire de notre point de vue et de ce que nous savons sur notre pays et nos communautés".

"Pour mettre fin à ce syndrome d'analphabétisme chez nous, au Soudan du Sud, embarquons-nous de manière spéciale pour élaborer des politiques qui protègent réellement la qualité de l'éducation, qui peuvent promouvoir et inculquer le désir d'apprendre", déclare l'Ordinaire du diocèse de Tombura-Yambio.

Advertisement

En plaidant pour que les enfants reçoivent une éducation de qualité, l'évêque dit : "Que les enseignants soient tenus en haute estime ; les enseignants sont les parents et ceux qui assument la profession de transmettre leurs propres connaissances".

Dans son message du 8 septembre, le prélat appelle chaque citoyen à donner la priorité à l'éducation, non seulement pour ses propres enfants mais aussi pour tous les jeunes scolarisés du Soudan du Sud.

"Que chacun de nous dans ce pays ait des priorités et un programme d'éducation pour ses enfants, car nous savons tous que d'autres personnes bénéficient des fruits du travail des autres", dit-il et ajoute, "Les personnes qui ont été éduquées comme le président du Soudan du Sud ont été prises en charge par d'autres personnes, mais nous avons maintenant bénéficié de lui".

Le prélat du Soudan du Sud souligne l'importance du partage des services éducatifs en disant : "Tous les enseignants, les médecins, les ingénieurs, les pilotes, les chauffeurs, les hommes d'affaires, tous ces gens ont reçu une formation et ont été soutenus par d'autres personnes qui ont payé les frais de scolarité, mais nous bénéficions maintenant de leurs services".

Irrité par l'utilisation inutile des titres honorifiques par les étudiants des collèges et des universités, le chef de l'Église, âgé de 56 ans, demande aux jeunes d'être patients jusqu'à l'obtention de leur diplôme universitaire.

Plus en Afrique

"Je mets en garde certains de nos jeunes sur l'utilisation des titres. J'ai vu quelque chose qui ne va pas. Beaucoup de jeunes s'attribuent des titres qu'ils ne méritent pas, des titres pour lesquels ils n'ont pas travaillé", déclare Mgr Hiiboro dans un document audio destiné à la consommation publique lors de la Journée de l'alphabétisation.

Il explique : "Vous vous dites médecin. Pour être docteur en philosophie, vous devez faire de vraies études, de vraies recherches, explorer des idées, apporter une contribution au système et au champ des connaissances ; vous ne vous appelez pas docteur sans passer par un processus approprié".

"Le médecin est en fait le fruit du travail que vous avez acquis et le doctorat se ressent dans votre attitude, dans votre langage et dans votre façon d'aborder les problèmes", dit-il dans son message audio et ses mises en garde, "Ne vous qualifiez pas de médecin lorsque vous n'êtes pas prononcé par l'institution légitime par l'autorité qui a été investie dans cette institution pour faire de vous un docteur en philosophie".

Mettant en garde les jeunes qui font des études dans diverses disciplines, l'évêque dit : "Si vous admirez être ingénieur, si vous admirez être médecin, ne prenez pas le titre pour lequel vous n'avez pas été qualifié et ne salissez pas l'information dans la société".

Outre l'aide spirituelle qu'ils apportent aux gens, les leaders spirituels donnent l'occasion de développer les connaissances, dit-il.

Advertisement

"En tant qu'évêque, je considère l'éducation comme la clé ; l'alphabétisation est la clé de la transformation du pays République du Soudan du Sud", dit-il et ajoute, "C'est la clé de la transformation des individus, c'est la clé de la paix".

Mgr Hiiboro poursuit dans son message audio : "Mobilisons-nous tous pour résoudre les problèmes de notre communauté, les problèmes communautaires par le biais de l'éducation, de l'éducation à la santé, de l'éducation de qualité, de l'accès à l'élément d'apprentissage par tous les moyens, de la maison à la rue, au marché, à l'Église et partout. ”

"Si nous sommes inquiets de la façon dont les choses se passent dans le pays, si nous sommes inquiets de la pauvreté, si nous sommes inquiets du conflit, la réponse est de mettre fin à l'analphabétisme, de fournir des opportunités d'apprentissage à nos jeunes, à nous-mêmes et à tous", conclut le prélat sud-soudanais.

Peter Mapuor Makur