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L'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud envisage de différer les mariages en raison du COVID-19

Les dirigeants de l'archidiocèse du Cap, en Afrique du Sud, ont conseillé aux couples d'envisager de reporter la célébration du sacrement du mariage en raison des restrictions imposées par la COVID-19. 

"Le mieux est de reporter les mariages jusqu'à ce qu'il soit sûr de célébrer le sacrement avec plus de liberté et de festivités", a déclaré l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap, Sylvester David, dans une déclaration publiée jeudi 10 septembre.

Dans le cas où un couple ne peut attendre que les conditions deviennent plus favorables, Mgr David déclare qu'"un mariage peut être célébré en présence uniquement du couple, des témoins et des membres de la famille immédiate du couple".

"Toutes les précautions doivent être prises pour que les personnes ayant des comorbidités ne soient pas invitées", met en garde Mgr David, membre des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée (OMI) dans la déclaration du 8 septembre.

Alors que le gouvernement sud-africain autorise un nombre maximum de 50 personnes pour une telle cérémonie, le prélat de 67 ans déclare que les dirigeants de l'archidiocèse ont jugé nécessaire de limiter le nombre de personnes à 25 au maximum, voire moins.

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C'est "dans l'intérêt de la sécurité et en tenant compte d'un traçage efficace si cela s'avérait nécessaire", explique-t-il.

En ce qui concerne les baptêmes, le prélat sud-africain précise dans sa déclaration de trois pages : "Un seul enfant à la fois peut être baptisé par célébration" et "il faut veiller à ce qu'un seul parrain et les membres de la famille immédiate de l'enfant baptisé soient présents".

En accord avec les directives de l'archidiocèse sur les célébrations liturgiques pendant la pandémie du COVID-19, l'évêque réitère qu'aucun chant n'est autorisé, et ordonne que la Litanie des Saints et toutes les prières et réponses "soient faites à voix basse".

"Conformément au droit canonique, lorsque le danger de mort existe, le baptême doit être administré sans délai", précise l'évêque dans la déclaration du 8 septembre obtenue par ACI Afrique.

Il poursuit : "Nous faisons appel à la discrétion de chaque curé/administrateur de paroisse et nous nous attendons à ce que là où il y a un danger extrême (par exemple dans les points chauds), les célébrations de baptêmes et de mariages soient reportées jusqu'à ce qu'une plus grande sécurité soit assurée".

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Dans la déclaration du 8 septembre, l'évêque annonce également la décision des dirigeants de l'archidiocèse de revoir à la hausse le nombre de personnes assistant à la messe, une décision qui, selon lui, résulte du fait que les gens "se sont habitués aux mesures de sécurité nécessaires".

Suite à cette décision, il est conseillé aux paroisses qui ont repris la messe publique avec six fidèles d'en porter le nombre à 15, tandis que celles qui en avaient 15 doivent le réviser pour le porter à 25.

Les paroisses qui n'ont pas encore commencé à célébrer l'Eucharistie sont encouragées à commencer par faire assister six personnes à la messe, comme le demande le prélat sud-africain dans sa déclaration, dont une copie a été envoyée au vicaire général de l'archidiocèse.

"Nous dépendons également de la discrétion des prêtres - par exemple, alors que nous demandons aux prêtres de ne pas augmenter le nombre maximum de personnes assistant à la messe, certains prêtres - en particulier ceux qui exercent leur ministère dans des points chauds, pourraient trouver nécessaire de maintenir un nombre plus faible", note Mgr David.

Dans de tels cas, dit-il, "la dispense accordée par l'archevêque au début du verrouillage national reste valable - comme elle l'est pour tous ceux qui, pour des raisons de sécurité, ne peuvent pas assister à la messe un dimanche".

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Il recommande également aux fidèles d'envisager d'assister à la messe en semaine pour remplir leur obligation dominicale et note : "Il pourrait être nécessaire de donner des catéchèses à cet égard".

"Lorsque la diffusion en direct est possible, cette option peut être utilisée pour l'Eucharistie, les baptêmes, les confirmations, les funérailles et les mariages. Les célébrations doivent être brèves", déclare l'évêque dans la déclaration du 8 septembre.

"Il faut garder à l'esprit que la pandémie n'est en aucun cas terminée", met en garde l'évêque et ajoute : "Plus nous nous engageons avec les autres, plus nous devons faire preuve de vigilance".

Mercy Maina