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Inondations au Niger : L'archevêque de Niamey lance un appel de solidarité pour les sinistrés

Les inondations causées par les fortes pluies au Niger ont tué au moins 45 personnes cette semaine et forcé plus de 226 000 personnes à quitter leur maison. Domaine public Les inondations causées par les fortes pluies au Niger ont tué au moins 45 personnes cette semaine et forcé plus de 226 000 personnes à quitter leur maison.
Domaine public

L'archevêque de l’archidiocèse de Niamey, au Niger, cherche un soutien pour aider "la population sinistrée" de sa juridiction après que de fortes pluies aient provoqué des inondations, la mort de dizaines de personnes et le déplacement de milliers d'autres.

Dans un  article publié le mercredi 16 septembre, Mgr Djalwana  Laurent  Lompo  décrit les  fortes pluies qu'a connues le pays comme ayant dépassé les niveaux  habituels  et que  "dans le pays, à l'heure actuelle, une grande partie des villages situés le long du fleuve Niger sont sous l'eau". 

"Lorsque vous allez dans les quartiers, il y a des endroits où vous ne pouvez plus vous promener. Le niveau de l'eau est si élevé qu'il faut prendre des pirogues pour traverser, ce que nous n'avons jamais vu au Niger", ajoute Mgr Lompo. 

"L'Église au Niger, aide déjà la population sinistrée par le biais de Caritas et une aide accrue pourrait nous aider à mieux aider les gens", déclare l'archevêque nigérien.

Il lance un appel : "Nous prions pour que des personnes généreuses et de bonne volonté nous aident. Au niveau de Caritas, nous avons lancé les activités de premiers secours et de soutien aux victimes.”

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Dans sa juridiction, par exemple, les chrétiens des paroisses St Paul Harobanda et St Joseph de

Saga, qui sont situées sur les rives du fleuve Niger, ont été laissés sans abri, raconte l'archevêque.

 

" La communauté des sœurs de la charité de mère Teresa est actuellement logée à l’archevêché tandis que les malades du dispensaire qu’elle possède ont été transférés dans d’autres dispensaires et hôpitaux", dit-il. 

Le fleuve Niger, le plus long fleuve du pays d'Afrique de l'Ouest, a débordé en août suite aux fortes pluies que la nation connaît depuis juillet. Les villes de Maradi, Agadez et Niamey, la capitale, ont été les plus touchées. 

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Un rapport conjoint du 11 septembre du ministère des affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes du Niger, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, du Relief web et du Programme opérationnel d'applications satellitaires des Nations unies indique que 52 404 foyers représentant 432 613 personnes  ont été touchés par les inondations . 

Quelque 36 155 maisons ont été détruites par les eaux et 58 victimes ont été enregistrées, indique le rapport du 11 septembre. 

Le 11 septembre, le gouvernement du Niger a annoncé une réponse alimentaire intégrée de 372 milliards de francs CFA (672 millions de dollars US) pour les victimes des inondations et a lancé un appel pour leur venir en aide . 

Dans l’article du 15 septembre, Mgr Lompo s’inquiète de l'état des choses en disant que la situation pourrait se détériorer car les travailleurs humanitaires ont des ressources limitées pour aider les victimes des inondations qui sont "entassées dans les salles de classe". 

"Si nous n'installons pas de tentes, si nous ne donnons pas de nourriture à la population, si nous ne prenons pas en charge la santé de ces familles, surtout dans le contexte d'une crise sanitaire, la situation risque de se détériorer", déclare l'archevêque nigérien de 53 ans. 

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Les fortes pluies et leurs effets meurtriers représentent "un autre coup dur pour notre pays, qui depuis plusieurs années est menacé par le terrorisme et les crises alimentaires répétées", déclare l'Ordinaire de l’archidiocèse de Niamey.

Selon un  rapport publié le 5 septembre, l'UNICEF s'est associé au gouvernement japonais pour aider le  gouvernement du Niger à atteindre environ 1 500 ménages "avec des articles non alimentaires tels que couvertures, tapis, moustiquaires, savon, récipients d'eau, kits de gestion de l'hygiène menstruelle, aux personnes touchées dans les régions de Zinder, Maradi,  Tahoua  et  Diffa". 

Magdalene Kahiu