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Afrique du Sud : L'archevêque du Cap souligne la nécessité d'interagir avec la parole de Dieu dans les saintes écritures

Mgr Stephen Brislin, archevêque de l'archidiocèse sud-africain du Cap. Mgr Stephen Brislin/Page Facebook Mgr Stephen Brislin, archevêque de l'archidiocèse sud-africain du Cap.
Mgr Stephen Brislin/Page Facebook

L'archevêque de l'archidiocèse sud-africain du Cap a, dans une réflexion vidéo, souligné la nécessité d'interagir avec la parole de Dieu dans les écritures, permettant au message de remettre en question "nos idées préconçues", y compris notre image de Dieu.

"L'Evangile doit toujours être un défi pour nous, peu importe qui nous sommes ou quel que soit notre statut dans la vie. Il doit nous interpeller sur nos idées préconçues et nos présomptions", déclare Mgr Stephen Brislin dans la réflexion vidéo de neuf minutes publiée mercredi 30 septembre sur la page Facebook de l'archidiocèse du Cap. 

Dans la réflexion, Mgr Brislin met en garde contre la tentation de créer Dieu à notre propre image plutôt que d'apprendre à le connaître tel qu'il est à travers les écritures, en disant que la parole de Dieu "doit nous interpeller sur ce que nous pensons être Dieu et ce que nous essayons de faire en sorte qu'il soit". 

"L'Evangile doit nous interpeller sur la façon dont nous vivons notre foi et sur la facilité avec laquelle nous nous habituons à une routine d'adhésion extérieure à l'enseignement de Jésus, plutôt qu'à une acceptation intérieure de la Parole et à laisser à cette Parole la possibilité de nous transformer", déclare le prélat sud-africain de 64 ans.

Les chrétiens doivent se laisser interpeller par la parole de Dieu sur la manière d'aborder l'Eucharistie sans la considérer comme allant de soi, en se laissant résumer "à une rencontre plus profonde avec le mystère de Dieu - Dieu que nous avons et dont nous faisons l'expérience dans notre vie, mais qui reste toujours hors de notre portée et de notre compréhension", réfléchit l'archevêque.

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Il fait référence à la lecture de l'Evangile de Luc du jour, dans lequel Jésus répond à trois personnes qui ont exprimé le désir de le suivre. 

Jésus a dit au premier homme : "le fils de l'homme n'a nulle part où poser sa tête", au deuxième il a dit : "laissez les morts enterrer les morts", et au troisième : "quiconque regarde en arrière n'est pas digne du royaume de Dieu". 

"Jésus nous avertit que nous ne devons pas avoir de faux espoirs de devenir des disciples, cela ne nous éloigne pas des difficultés et des réalités de la vie humaine et, en effet, cela exige un coût personnel, un prix à payer", dit le prélat sud-africain dans sa réflexion également publiée sur la chaîne YouTube de l'archidiocèse.  

Le prix à payer "est le coût du renoncement à un mode de vie qui n'est pas compatible avec l'Evangile et, en particulier, qui n'est pas compatible avec les Béatitudes", dit Mgr Brislin, ajoutant que suivre Jésus "nous fera sortir de nos zones de confort, ces lieux où nous nous sentons en sécurité, protégés et isolés". 

Il poursuit en évoquant le Mémorial de saint Jérôme, spécialiste des Ecritures, remerciant Dieu "pour sa Parole, qui nous enseigne, nous guide et nous inspire". ”

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À l'exemple de saint Jérôme, l'archevêque dit : "Puissions-nous toujours faire de la Parole de Dieu un foyer dans nos cœurs". 

Dans sa réflexion, l'archevêque sud-africain exprime l'espoir qu'à mesure qu'un plus grand nombre de chrétiens du pays pourront assister à la messe dans le cadre du confinement COVID-19 de niveau 1, ils le feront "avec une appréciation beaucoup plus grande du don de l'Eucharistie et de la grâce que nous recevons du Corps et du Sang du Christ". 

"Tant de personnes ont eu faim de communier ces derniers mois - puissions-nous toujours être reconnaissants et respectueux en approchant le Pain du Ciel", dit-il dans sa réflexion vidéo de neuf minutes. 

Le gouvernement sud-africain a assoupli la plupart des restrictions COVID-19 le 16 septembre, plaçant le pays sous un niveau de confinement 1, ce qui implique que la plupart des activités normales peuvent reprendre, les précautions et les directives sanitaires étant suivies en tout temps.

Mercy Maina