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"Il n'est pas nécessaire de quitter son pays d'origine pour être missionnaire" : dixit un évêque au Botswana

Mgr Frank Nubuasah avec quelques religieuses du diocèse de Gaborone au Botswana. Domaine public. Mgr Frank Nubuasah avec quelques religieuses du diocèse de Gaborone au Botswana.
Domaine public.

Alors que les catholiques du monde entier ont célébré la Journée mondiale des missions le 18 octobre, un évêque du Botswana a rappelé à tous les baptisés de cette nation d'Afrique australe qu'ils peuvent encore être missionnaires dans le confort de leur pays d'origine.

"Je constate que certains coins de notre pays n'ont pas encore reçu la bonne nouvelle. Ils ont besoin que vous et moi allions vers eux en partageant l'évangile de l'amour, leur donnant ainsi l'espoir", déclare Mgr Frank Nubuasah du diocèse de Gaborone au Botswana dans une réflexion du dimanche18 octobre vue par ACI Afrique.

Il ajoute : "Il n'est pas nécessaire de quitter son pays d'origine pour être missionnaire. Vous pouvez prier pour ceux qui font et soutiennent le travail qu'ils font selon vos moyens".

L'évêque, membre de la Société du Verbe Divin (SVD), a expliqué : "Etre missionnaire chez soi, c'est se concentrer sur la mission et adopter une paroisse ou un pays comme champ de mission".

"Tous sont des apôtres, tous sont envoyés, tous sont des missionnaires", a déclaré Mgr Nubuasah dans la réflexion du 18 octobre et a ajouté : "La mission aujourd'hui est entre nos mains. Nous devons continuellement apporter la bonne nouvelle dans tous les coins du monde".

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Il a souligné la nécessité pour les chrétiens d'éveiller le désir d'aller vers les autres avec le trésor dans leur cœur et de chercher des occasions de partager l'Evangile en notant : "Notre motivation dans tout ce que nous faisons devrait être d'apporter l'amour de Jésus à tous".

"Reconnaître que j'ai passé la moitié de ma vie comme missionnaire au Botswana me rend reconnaissant pour tous les missionnaires", a déclaré l'évêque d'origine ghanéenne, qui a ajouté : "Je prie pour que leur cœur et leur ministère soient bénis. Les fruits portés par de telles œuvres d'amour seraient agréables".

Dans sa réflexion, il reconnaît le sacrifice des missionnaires de divers continents qui ont apporté la Bonne Nouvelle au deuxième plus grand continent du monde, l'Afrique, avec "enthousiasme et courage", notant qu'outre l'évangélisation, ils ont également apporté l'éducation, la santé et le développement social.

"Leur seule arme était la foi qui les propulse en avant. Beaucoup sont morts et enterrés sur notre terre", dit Mgr Nubuasah en faisant référence aux missionnaires qui ont évangélisé l'Afrique et ajoute : "Par cette réalité, ils sont devenus une partie de nous pour toujours".

Le jour de la résurrection, ces femmes et ces hommes de foi se lèveront avec nous et se tiendront ensemble devant le siège de la miséricorde, dit l'évêque dans sa 196e réflexion au milieu de la pandémie de COVID-19.

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"Être missionnaire, c'est se soucier des autres. Cela signifie être prêt à aider à convertir notre communauté brisée en quelque chose de beau pour Dieu. Cela doit conduire à la joie et à l'espoir", dit-il en conclusion.

Ce prélat de 71 ans, qui a été l'un des premiers missionnaires de la SVD à être envoyé au Botswana, a servi dans ce pays d'Afrique australe depuis son ordination sacerdotale en juillet 1980. 

Après huit ans de ministère au Botswana, Mgr Nubuasah, alors prêtre, a été rappelé dans son pays d'origine, le Ghana, pour aider à la formation des novices. Il a rempli cette fonction jusqu'en juin 1998, date à laquelle il a été nommé vicaire apostolique du vicariat de Francistown au Botswana, qui venait d'être érigé.

En octobre 2017, il a été nommé évêque du nouveau diocèse de Francistown. Il a été transféré dans le diocèse de Gaborone en juin 2019.

Mercy Maina