Le Pape François : Les saints sont des "témoins autoritaires de l'espérance chrétienne"

Il a souligné le caractère unique des saints, et leur "variété inépuisable de dons et d'histoires de la vie réelle".

"Chacun a sa propre personnalité et a développé sa propre vie de sainteté en fonction de sa propre personnalité, et chacun d'entre nous peut le faire, en suivant ce chemin : la douceur, la mansuétude, s'il vous plaît, et nous nous dirigerons vers la sainteté", a-t-il encouragé.

Le pape a axé sa réflexion de la journée sur la troisième béatitude proclamée par Jésus dans l'Évangile : "Heureux les doux, car ils hériteront de la terre."

La douceur est caractéristique de Jésus, qui a dit de lui-même : "Apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur", a déclaré François.

Les doux, bien qu'ils ne soient pas appréciés par le monde, sont "précieux aux yeux de Dieu", a-t-il déclaré. "Dieu leur donne la terre promise en héritage, c'est-à-dire la vie éternelle".

Selon le pape, "à ce moment de la vie, même dans le monde, il y a tellement d'agressivité, dans la vie de tous les jours aussi, la première chose qui sort de nous est l'agressivité, la défensive. Nous avons besoin de douceur pour progresser sur le chemin de la sainteté. Écouter, respecter, ne pas attaquer : la douceur".

Le Pape François a également attiré l'attention sur la deuxième béatitude : "Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés."

Cela semble contradictoire, a-t-il dit, car "le deuil n'est pas un signe de joie et de bonheur", et il a énuméré certaines des raisons du deuil, telles que "la souffrance et la mort, la maladie, l'adversité morale, le péché et les erreurs".

Même la vie quotidienne, "marquée par la fragilité, la faiblesse et les difficultés, une vie parfois blessée et peinée par l'ingratitude et l'incompréhension", peut être remplie de tristesse, a-t-il dit.

Jésus, a dit le Pape François, proclame bienheureux tous ceux qui ont confiance dans le Seigneur malgré tout, qui n'endurcissent pas leur cœur en réponse à la douleur, mais "espèrent patiemment le réconfort de Dieu".

Il a expliqué que les saints sont "les témoins les plus autoritaires de l'espérance chrétienne, parce qu'ils l'ont vécue pleinement dans leur vie, au milieu des joies et des souffrances, mettant en pratique les Béatitudes que Jésus a prêchées".

François a également évoqué la Vierge Marie, qui est appelée la Reine de tous les Saints, et qui enseigne à tous comment suivre l'exemple de ses enfants les saints.

"Qu'elle nous aide à nourrir le désir de sainteté, en suivant le chemin des Béatitudes", a-t-il dit.

Après l'Angélus, le Pape François a pris acte de la béatification du père Michael McGivney à Hartford, Connecticut, le 31 octobre.

"Dédié à l'évangélisation, il a fait tout son possible pour subvenir aux besoins des personnes dans le besoin, en promouvant l'aide réciproque. Que son exemple nous incite à être toujours des témoins de l'Évangile de la charité", a-t-il déclaré, en demandant un tonnerre d'applaudissements pour le nouveau bienheureux Michael McGivney.

Le pape a demandé de continuer à prier pour les victimes des affrontements "tragiques" du Haut-Karabakh, où des personnes continuent de perdre la vie et où des maisons et des lieux de culte ont été détruits.

Il s'est dit proche de tous ceux qui souffrent et a invité chacun à demander l'intercession des saints pour la paix dans cette région.

Le pape a également demandé des prières pour les victimes d'un récent tremblement de terre dans la région de la mer Égée.

Il a conclu son discours et sa prière hebdomadaire de l'Angélus en annonçant qu'il dira la messe au cimetière teutonique du Vatican le 2 novembre pour le suffrage des défunts. "Je m'unis spirituellement à ceux qui, tout en observant les règles sanitaires qui sont importantes, vont prier près des tombes de leurs proches dans toutes les parties du monde", a déclaré François.

"Je vous souhaite à tous une bonne fête en compagnie spirituelle des saints."