"Nous savons qu'avec une petite aide, les gens peuvent gagner en autonomie et jouir d'une vie digne où ils peuvent gagner assez d'argent pour s'occuper de leur famille", affirment les responsables de CI dans le rapport du 11 novembre obtenu par ACI Afrique.
Parmi les bénéficiaires du programme figure Kayirangwa Emeline, une mère célibataire de huit enfants qui vit maintenant dans le camp de réfugiés après avoir fui le conflit dans son propre pays.
"J'ai toujours été endetté parce que je n'avais jamais assez d'argent pour nourrir ma grande famille. Je regardais mes enfants, affamés et sans vêtements, et je ne savais pas quoi faire", a déclaré Mme Kayirangwa, citée dans le rapport.
Alors que le rapatriement de certains réfugiés burundais a été couronné de succès, Mme Kayirangwa fait partie de ceux qui ont encore du mal à joindre les deux bouts au camp de réfugiés de Mahama dans le diocèse de Kibungo au Rwanda.
Conscients de ses difficultés, les dirigeants de CI ont pris contact avec Mme Kayirangwa, lui offrant un prêt qui lui a permis de démarrer une entreprise de vente de viande de chèvre. Elle a pu se lancer avec succès dans cette activité grâce à l'expérience acquise en travaillant comme vendeuse dans son pays d'origine, le Burundi.
"En six mois, les affaires étaient florissantes et Kayirangwa a pu acheter une vache, dont elle pouvait vendre le lait mais aussi nourrir ses enfants, et une moto pour l'aider à transporter ses marchandises", racontent les responsables de CI dans leur rapport du 11 novembre.
Ils ajoutent : "La vie a changé pour Kayirangwa et sa famille et ses enfants n'avaient plus faim et n'étaient plus sans vêtements".
Selon Ngarambe Vanson, un membre du personnel de Caritas Rwanda qui travaille dans le camp de réfugiés avec un groupe de microfinance pour femmes par lequel Kayirangwa a obtenu le prêt, "un petit soutien financier a fait toute la différence pour les femmes".
"Caritas a choisi les familles qui étaient en plus grande difficulté pour les aider à développer des moyens de subsistance et à acquérir une certaine indépendance", explique M. Ngarambve à propos des critères utilisés pour sélectionner les bénéficiaires de l'initiative de prêt.
Le responsable de Caritas ajoute en parlant des bénéficiaires : "Vous pouvez voir que leurs vies ont changé, même leurs attitudes. Ils sont capables de prendre soin de leur famille sans jamais être endettés comme auparavant. Les enfants sont propres, en bonne santé et souriants, ce qui n'était pas le cas auparavant".