Un évêque au Soudan dit "s’en sortir bien jusqu'à présent grâce à une seule conférence" avec le Soudan du Sud

L'archevêque d'origine soudanaise a exprimé sa déception face à ce qu'il a qualifié d'instabilités politiques qui, selon lui, résultent de la violence et des déplacements de populations, ajoutant que la violence prolongée dans le pays avait déstabilisé le travail de l'Eglise dans le pays.

"Il n'a pas été facile pour l'Eglise de remplir son rôle premier d'évangélisation avec toute la violence, les meurtres et les déplacements qui se produisaient", a déclaré l'archevêque de 61 ans.

Il a expliqué les défis en disant : "Nous étions surtout occupés à fournir des soins aux victimes de la violence au lieu de nous concentrer sur la diffusion de la parole de Dieu. ”

"Les chrétiens, et pas seulement les catholiques, peuvent jouer un rôle plus important pour apporter la paix et l'harmonie où qu'ils soient", a-t-il déclaré, ajoutant : "On nous dit que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde et que nous devrions prendre cela à cœur et le faire se matérialiser où que nous soyons". 

L'archevêque s'est adressé à ACI Afrique en marge de l'Assemblée plénière annuelle de la SCBC qui a débuté le 9 novembre.

Les rapports et mises à jour des deux diocèses du Soudan et des sept du Soudan du Sud ont été partagés avec ceux des institutions nationales de l'Église catholique opérant dans les deux pays frères.

Les participants ont discuté de l'examen de la préparation du Congrès eucharistique national en 2021 et ont également réexaminé le fonctionnement des commissions et comités épiscopaux des secrétariats généraux et régionaux du Soudan du Sud et du Soudan.

En outre, une présentation du projet sur la protection des enfants par l'Association des conférences épiscopales membres en Afrique de l'Est (AMECEA) a été faite. Les participants ont également discuté de la manière de rendre les structures et la gestion de la SCBC plus efficaces.   

 

Dans une interview accordée à ACI Afrique le dimanche 15 novembre, le prélat soudanais a caché les résultats de la réunion d'une semaine en disant 

"Le président annoncera les principales résolutions mais je dois dire que nous avons discuté de tous les aspects importants de manière exhaustive", a déclaré Mgr Didi à ACI Afrique le 15 novembre, choisissant de ne pas divulguer les détails de leur assemblée plénière qui se terminait le lendemain.

L'archevêque a déclaré qu'il était heureux que le peuple de Dieu au Soudan semble avoir embrassé la fraternité et vive ensemble en harmonie, en dépit de leurs différentes affiliations religieuses.

Il a déclaré que les Soudanais auraient besoin de temps pour changer leur vision de la religion dans ce pays arabe où, pendant 30 ans, la seule religion considérée comme la bonne était l'Islam.