Temps de l’avent : Les évêques du Libéria appellent à la protection de la vie humaine et à des élections pacifiques

Le président du Liberia George Weah a depuis demandé à l'ambassade des États-Unis dans le pays d'aider à enquêter sur la mort des officiers. 

Dans la déclaration de trois pages du 26 novembre, les membres de CABICOL dénoncent également le "mouvement infâme qui appelle à mettre fin à ce don de la vie au gré des caprices et des envies de chacun".

"L'appel à légiférer délibérément sur l'avortement, qui est l'interruption de grossesse des enfants à naître, n'est pas en accord avec le plan divin", déclarent les dirigeants de l'Eglise catholique au Libéria, ajoutant que si l'on n'y prend garde, le pays risque de s'orienter vers "l'extermination" des membres âgés de la société qui sont jugés "trop vieux et non utiles à notre société". ”

Pour aller de l'avant, les membres de CABICOL appellent le peuple de Dieu de la nation ouest africaine à "éviter ces dangers et à protéger la vie depuis le moment de la conception jusqu'à sa fin naturelle".

"Nous vous invitons tous, nos frères et sœurs, à œuvrer pour la protection et la promotion de la vie. Nous participons ainsi à la mission de Jésus, qui vient à Noël pour que "tous aient la vie et qu'ils l'aient en abondance", ajoutent-ils en faisant référence à Jean 10, 10.

Dans leur déclaration collective, les évêques expriment également leur gratitude envers "ceux qui ont promu et défendu la culture de la vie" dans le cadre de la pandémie COVID-19. 

Le Liberia a enregistré 1 578 cas de ce nouveau coronavirus, dont 83 décès et 1 340 guérisons. 

"Puissions-nous tous continuer à promouvoir cette vie sous toutes ses formes et de toutes les manières", disent les membres de CABICOL. 

Les dirigeants de l'Eglise poursuivent en plaidant pour "des élections non violentes, transparentes, libres et équitables", ajoutant : "Notre démocratie naissante doit être soutenue et protégée. ”

En ce qui concerne le sondage du 8 décembre, ils disent : "Que le choix de la majorité soit respecté, comme le dit le vieil adage : "vox populi, vox Dei" (la voix du peuple est la voix de Dieu). 

Le 25 août, les membres de CABICOL ont élevé leur "voix prophétique contre la montée de la violence politique, souvent associée aux élections dans notre pays".

"Nous avons condamné sans équivoque de tels actes et avons invité tous les Libériens des différents partis politiques à travailler ensemble, en veillant à ce que nos élections ne soient pas synonymes de violence", ont-ils déclaré le 25 août, faisant référence à leur déclaration de mai 2019.  

Le 29 novembre, avant la saison de l'Avent, les membres de CABICOL appellent également les électeurs du pays à considérer comme leur devoir civique et patriotique de prendre part aux prochaines élections sénatoriales. 

"Il ne peut y avoir d'apathie des électeurs", disent-ils, ajoutant : "Nous devons tous prendre part au processus. Ce faisant, nous contribuons consciemment à notre propre destin".

En outre, les évêques catholiques du Liberia rappellent aux élus du pays qu'ils ont "la grave responsabilité de contribuer au don de la vie du peuple".

"Ils peuvent le faire en promulguant des lois qui favorisent une atmosphère dans laquelle chaque personne a une vie digne", affirment les membres de CABICOL et mettent en garde les politiciens contre la distribution de subventions qui font que "la majorité est toujours pauvre et dépendante".

Ils font référence à la dernière lettre encyclique du pape François, Fratelli Tutti, qui dit : "Aider financièrement les pauvres doit toujours être une solution provisoire face à des besoins pressants. L'objectif plus large doit toujours être de leur permettre de vivre dignement grâce au travail".

"Nous appelons donc les élus et les futurs élus à nous conduire en pensant toujours au bien commun du peuple", disent les membres de CABICOL. 

Sur la question du référendum qui devrait avoir lieu en même temps que l'élection sénatoriale, les évêques réitèrent l'appel lancé par le Conseil des Églises du Libéria (LCC) et d'autres sociétés civiles pour que le scrutin soit reporté. 

Les membres du CABICOL citent "le manque d'éducation civique adéquate, les erreurs de procédure et la clarté" comme quelques-unes des raisons qui justifient leur demande de report.