Dans son discours, le pape a médité sur la lecture de l'Évangile de dimanche, Marc 1:1-8, qui décrit la mission de Jean-Baptiste dans le désert.
"Il révèle à ses contemporains un itinéraire de foi semblable à celui que nous propose l'Avent : que nous nous préparions à recevoir le Seigneur à Noël. Cet itinéraire de foi est un itinéraire de conversion", dit-il.
Il a expliqué qu'en termes bibliques, la conversion signifie un changement de direction.
"Dans la vie morale et spirituelle, se convertir signifie se détourner du mal vers le bien, du péché vers l'amour de Dieu. C'est ce qu'enseignait le Baptiste qui, dans le désert de Judée, "prêchait un baptême de repentance pour le pardon des péchés", a-t-il dit.
"Recevoir le baptême était un signe extérieur et visible de la conversion de ceux qui écoutaient sa prédication et décidaient de faire pénitence. Ce baptême s'est fait par immersion dans le Jourdain, dans l'eau, mais il s'est avéré sans valeur ; ce n'était qu'un signe et il était sans valeur s'il n'y avait pas de volonté de se repentir et de changer de vie".
Le pape a expliqué que la véritable conversion est marquée, tout d'abord, par le détachement du péché et de la mondanité. Il a dit que Jean-Baptiste a incarné cela à travers sa vie "austère" dans le désert.
"La conversion implique la souffrance pour les péchés commis, le désir de se libérer d'eux, l'intention de les exclure de sa vie pour toujours. Pour exclure le péché, il faut aussi rejeter tout ce qui y est lié, les choses qui sont liées au péché, c'est-à-dire qu'il faut rejeter la mentalité mondaine, l'estime excessive pour le confort, l'estime excessive pour le plaisir, le bien-être, la richesse", a-t-il dit.
La deuxième marque de la conversion, a dit le pape, est la recherche de Dieu et de son Royaume. Le détachement des conforts et de la mondanité n'est pas une fin en soi, a-t-il expliqué, "mais vise à obtenir quelque chose de plus grand, à savoir le Royaume de Dieu, la communion avec Dieu, l'amitié avec Dieu".
Il a observé qu'il est difficile de rompre les liens du péché. Il a cité "l'inconstance, le découragement, la malveillance, les environnements malsains" et les "mauvais exemples" comme obstacles à notre liberté.
"Parfois, l'aspiration que nous ressentons envers le Seigneur est trop faible et il semble presque que Dieu se taise ; ses promesses de consolation nous semblent lointaines et irréelles", a-t-il noté.