Tigré, 15 décembre, 2020 / 8:25 (ACI Africa).
Un prêtre érythréen connu pour son ministère auprès des réfugiés et des migrants qui traversent l'Afrique du Nord pour se rendre en Europe lance un appel pour la sécurité des personnes arrêtées et des réfugiés érythréens dans la région du Tigré en Éthiopie, en proie à un conflit, alors que des informations font état de disparitions.
Dans un article du mardi15 décembre obtenu par ACI Afrique, le père Mussie Zerai, basé à Rome, affirme que ses sources locales ont confirmé que les forces érythréennes à la frontière avec le Tigré ont arrêté et emmené une centaine de personnes de l'ethnie Irob, qui vivent des deux côtés de la frontière interétatique.
"Leur sort n'est pas connu, ni la raison de leur arrestation. La seule certitude est celle de leur disparition, même s'ils n'ont joué aucun rôle dans le contexte du conflit au Tigré", déclare le père Mussie en faisant référence aux membres du groupe ethnique Irob.
Un sort similaire a touché les réfugiés érythréens vivant dans d'autres villes éthiopiennes, dont la capitale, Addis-Abeba. Le prêtre qui a été ordonné prêtre en 2010 déplore dans l’article du 15 décembre de l'Agenzia Fides, le service d'information de la Propagande Fide du Vatican.
Il explique que : "Les forces de sécurité éthiopiennes ont organisé plusieurs convois de bus pour emmener ces personnes dans les camps de réfugiés du Tigré. Des centaines de personnes ayant fui le régime oppressif d'Asmara ont été rassemblées dans des camps de réfugiés dans une région qui n'est pas encore totalement pacifiée".