Le pape François a institué la journée annuelle de prière 2015, qui aura lieu en la fête de Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), patronne des survivants de la traite des êtres humains.
"Cette journée est importante car elle nous aide tous à nous souvenir de cette tragédie et nous encourage à ne pas cesser de prier et de lutter ensemble", a déclaré le pape dans son message vidéo.
"La prière touche le cœur et nous pousse à des actions concrètes, à des actions innovantes, courageuses, capables de prendre des risques en faisant confiance à la puissance de Dieu", a-t-il dit.
Le thème de la maraton de prière virtuelle de cette année est "Une économie sans trafic d'êtres humains". Le pape a réfléchi sur ce sujet, en notant que la pandémie de coronavirus a "exacerbé et aggravé les conditions d'exploitation du travail".
Le pape a déclaré : "Une économie sans trafic d'êtres humains est une économie avec des règles de marché qui favorisent la justice, et non des intérêts particuliers exclusifs."
"La traite des êtres humains trouve un terrain fertile dans l'approche du capitalisme néo-libéral, dans la déréglementation des marchés visant à maximiser sans limites éthiques, sans limites sociales, sans limites environnementales".
Le pape François a déclaré qu'il est important d'avoir une économie qui prend soin des personnes, promeut le bien commun et crée "des opportunités d'emploi qui n'exploitent pas les travailleurs par des conditions de travail dégradantes et des horaires exténuants".
Le pape a consacré le mois de février à la prière pour les femmes victimes de violence, y compris les victimes de la traite des êtres humains.
Le pape François a également écrit récemment une préface à la biographie d'une victime de la traite des êtres humains. Le livre, "Io sono Joy", publié en italien le 27 janvier, raconte l'histoire d'une jeune fille du Nigeria qui espère aller en Italie pour trouver un emploi mais qui finit par être victime de la traite.
Dans sa préface, le pape écrit : "Je ne peux m'empêcher de poser une question au lecteur : puisqu'il y a d'innombrables jeunes femmes, victimes de la traite, qui se retrouvent dans les rues de nos villes, combien cette réalité condamnable découle-t-elle du fait que de nombreux hommes, ici, ont besoin de ces "services" et se montrent disposés à acheter une autre personne, l'anéantissant dans sa dignité inaliénable ?