Un prêtre missionnaire catholique à Madagascar nommé pour le prix Nobel de la paix

Pedro Pablo Opeka est né à Buenos Aires, en Argentine, en 1948. Ses parents étaient des réfugiés de Slovénie qui ont émigré après le début du régime communiste en Yougoslavie.

À l'âge de 18 ans, il entre au séminaire de la congrégation pour la mission de Saint Vincent de Paul à San Miguel, en Argentine. Deux ans plus tard, il a voyagé en Europe pour étudier la philosophie en Slovénie et la théologie en France. Il a ensuite passé deux ans comme missionnaire à Madagascar.

En 1975, il a été ordonné prêtre à la basilique de Lujan, et en 1976, il est retourné à Madagascar, où il est resté jusqu'à ce jour.

En voyant la pauvreté désespérée de la capitale Antananarivo, en particulier dans les décharges où les gens vivent dans des boîtes en carton et où les enfants rivalisent avec les porcs pour la nourriture, il a décidé de faire quelque chose pour les pauvres.

Avec l'aide de l'étranger et le travail du peuple malgache, il a fondé des villages, des écoles, des banques alimentaires, des petites entreprises et même un hôpital pour servir les pauvres par l'intermédiaire de l'association Akamasoa.

Pendant la pandémie de coronavirus, Opeka s'est efforcé d'aider les familles qui se sont encore plus enfoncées dans la pauvreté à la suite des mesures prises contre le coronavirus.

"La situation est difficile pour les familles, pour les pauvres qui ont beaucoup d'enfants. Nous n'avons pas de riz. Nous n'avons pas d'eau. Nous avons besoin d'eau et de savon", a déclaré M. Opeka à Radio Vatican en avril 2020.

Madagascar est l'un des pays les plus pauvres du monde. M. Opeka a exprimé sa gratitude au pape François pour son appel aux pays riches à annuler la dette des pays pauvres face à la pandémie.

"C'est nécessaire si nous voulons vivre dans la dignité", a-t-il déclaré.

Ce n'est pas la première fois qu'Opeka est nominé pour le prix de la paix. Les représentants du Parlement slovène ont également proposé le prêtre en 2012.

Parmi les autres nominés pour le prix Nobel de la paix cette année, on trouve le mouvement Black Lives Matter, l'Organisation mondiale de la santé, Greta Thunberg, Donald Trump, Stacey Abrams, Jared Kushner, le dissident russe Alexei Navalny et le leader de l'opposition biélorusse Sviatlana Tsikhanouskaya.

Un avocat catholique qui a contribué à la fondation du mouvement pro-démocratie à Hong Kong a également été nommé pour recevoir le prix Nobel de la paix. Martin Lee Chu-ming, 82 ans, manifeste pour le suffrage universel à Hong Kong depuis près de 40 ans.

Lee a été le président fondateur, en 1990, du premier parti pro-démocratie de Hong Kong, les United Democrats of Hong Kong, et a dirigé le successeur de ce parti, le Democratic Party, tout en siégeant à l'assemblée législative du territoire pendant plus de deux décennies.

L'année dernière, le prix Nobel de la paix a été décerné au Programme alimentaire mondial des Nations unies. Le nom du lauréat de cette année devrait être annoncé à l'automne prochain.