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En Zambie, l'évêque du diocèse de Mansa invite les autorités à ne pas perdre de vue d'autres maladies malgré la pandémie du COVID-19

Mgr Patrick Chisanga, évêque du diocèse catholique de Mansa, en Zambie. Photo de courtoisie Mgr Patrick Chisanga, évêque du diocèse catholique de Mansa, en Zambie.
Photo de courtoisie

Dans un message audio, l'évêque du diocèse de Mansa, en Zambie, a appelé les autorités de ce pays d'Afrique australe à ne pas perdre de vue d'autres maladies, notamment le paludisme, le VIH et les maladies non transmissibles (MNT), dans le cadre des défis posés par COVID-19.

Dans le message audio diffusé à l'occasion du 29e anniversaire de la Journée mondiale des malades, le jeudi 11 février, Mgr Patrick Chisanga exprime toutefois sa gratitude aux prestataires de soins de santé de tout le pays pour leur "générosité et leur service désintéressé" face à COVID-19.

"Il est nécessaire que nous regardions au-delà du COVID-19, qui a naturellement pris le devant de la scène, et que nous nous souvenions qu'il y a beaucoup, beaucoup d'autres maladies parmi nous qui ont continué à causer d'immenses souffrances à notre peuple, y compris en lui ôtant la vie", a déclaré Mgr Chisanga.

Il ajoute : "Que le système de santé ne perde pas de vue le paludisme, par exemple, qui reste une menace énorme pour la vie de beaucoup, en particulier des enfants".

"Il y a encore beaucoup de personnes qui souffrent du VIH et il y a beaucoup de maladies non transmissibles comme l'hypertension et le diabète", déclare l'évêque zambien, qui est également directeur de la santé à la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB). 

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Mgr Chisanga poursuit en plaidant pour "une fourniture ininterrompue de soins de santé et de médicaments" dans le pays.

Le mois dernier, les dirigeants de la Conférence des Jésuites d'Afrique et de Madagascar (JCAM) ont constaté que les personnes vivant avec le VIH/SIDA ont été négativement affectées par la pandémie de coronavirus. 

Dans le message signé par le président de la JCAM, le père Agbonkhianmeghe Orobator, les jésuites d'Afrique et de Madagascar, pays insulaire de l'océan Indien, ont déclaré que les patients atteints du VIH/SIDA souffrent en premier lieu parce qu'"ils sont vulnérables au nouveau virus en raison d'une immunité affaiblie".

"Faire face à COVID-19 signifie une diminution des ressources pour le VIH et le sida", ont ajouté les membres du JCAM.

Dans le message audio du 11 février, l'Ordinaire du diocèse de Mansa en Zambie rend également hommage à tous les travailleurs de la santé de première ligne pour leur "engagement et leur désintéressement".

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"Au moment où tout le système de soins de santé est tellement débordé en raison de l'augmentation des cas de COVID-19, ces femmes et ces hommes courageux sont là 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour répondre aux urgences, pour prendre soin de ceux qui ont été hospitalisés et même pour s'occuper de ceux qui sont pris en charge dans leurs maisons respectives", déclare le membre de l'Ordre des Frères Mineurs (OFM) Capucin.

Les travailleurs de la santé interviennent là où "les risques encourus sont énormes" et certains d'entre eux ont perdu la vie en s'occupant d'autres personnes malades, ajoute-t-il. 

Il appelle le gouvernement zambien à consacrer "toutes les ressources disponibles à la fourniture d'équipements de protection individuelle (EPI) et d'autres matériels pour la sécurité de ceux qui sauvent des vies".

L'évêque zambien de 49 ans exprime sa reconnaissance à ceux qui passent "des jours et des nuits, des semaines et des mois au chevet de leurs bien-aimés malades". ”

"Que Dieu regarde avec miséricorde votre générosité, votre patience, votre espoir et l'amour avec lequel vous servez les malades", implore l'Ordinaire local de Mansa dans son message audio à l'occasion de la Journée mondiale des malades. 

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Instituée par le pape Jean-Paul II en mai 1992, la Journée mondiale du malade a été célébrée pour la première fois le 11 février 1993 afin d'attirer l'attention sur la réalité de la souffrance humaine due à la maladie, d'appeler à l'action et à la prière pour les malades, ainsi que de reconnaître la contribution de ceux qui travaillent dans le secteur de la santé.  

Cette année, la journée était placée sous le thème "Vous n'avez qu'un seul maître et vous êtes tous frères et sœurs (Mt 23,8), Une relation de confiance pour guider nos soins aux malades".

Dans son message à l'occasion de la célébration annuelle, le pape François a appelé à un chemin de guérison fondé sur la confiance et les relations interpersonnelles entre les malades et ceux qui les soignent.

Magdalene Kahiu