Nigeria : Mgr Kaigama met en garde les chrétiens contre le danger de tomber dans la tentation

Il n'est pas nécessaire d'aller trop loin pour trouver des exemples de mal dans la société, a déclaré l'archevêque nigérian, ajoutant : "L'enlèvement, le banditisme, les activités meurtrières de tireurs armés qui tuent des gens et violent des femmes ; l'immoralité et la corruption sont aussi dévastatrices pour notre bien-être que le coronavirus. ”

Il a souligné les différents cas dans lesquels le diable a tenté Jésus et a déclaré que ceux qui suivent le Christ sont également tenus de faire face à des tentations dans leur vie quotidienne.

"Bien que nous recevions le Saint-Esprit et la purification lors du baptême, cela ne nous donne pas l'immunité contre la tentation", a-t-il dit.

L'archevêque a poursuivi en racontant que lorsque le diable a demandé à Jésus de transformer des pierres en pain, il voulait qu'il utilise son pouvoir pour répondre à ses besoins personnels.

Cela, a expliqué le prélat, signifiait faire une démonstration de pouvoir sensationnelle, d'une manière auto-gratifiante, pour satisfaire sa faim humaine.

"Faire cela aurait été une dangereuse distraction et un détournement du chemin d'obéissance de Jésus à Dieu", a déclaré Mgr Kaigama, et a rappelé la réponse de Jésus qui a désarmé le diable en disant : "L'homme ne vit pas que de pain".

Le diable a demandé à Jésus d'afficher son pouvoir en se jetant d'une haute falaise, suggestion à laquelle Jésus a résisté.

Lors de la troisième tentation, le diable a promis à Jésus les royaumes du monde, à condition que Jésus se prosterne et l'adore.

"Jésus ne l'a pas fait", a déclaré Mgr Kaigama, qui a ajouté : "Malheureusement, certains croyants tombent dans la tentation d'adorer le diable afin de devenir riches ou d'acquérir le pouvoir de combattre le juju ou les mauvais esprits".

"Nous devons résister avec force au diable qui tente continuellement les groupes ethniques et religieux d'être égoïstes et myopes, les maris et les femmes d'être moralement déviants et infidèles ; les jeunes d'être récalcitrants et violents ; les kidnappeurs de déshumaniser leurs semblables pour de l'argent ; les bergers militants de détruire les cultures vivrières, les fondamentalistes religieux de tuer pour des raisons qu'ils ne comprennent même pas et les bandits de semer la terreur sur des citoyens innocents", a-t-il dit.

L'archevêque de 62 ans, qui est à la tête de l'archidiocèse d'Abuja depuis novembre 2019, a exprimé son regret de voir que si des millions de Nigérians sont au chômage, le diable et ses agents n'ont aucun problème avec le manque de travail.

Le diable et ses agents, a averti le prélat, "sont très occupés à semer la confusion dans les foyers et les bureaux".

Il a dit qu'avec la prière, l'arme avec laquelle Jésus a vaincu le diable lorsqu'il était tenté, les chrétiens pourront surmonter les défis auxquels ils sont confrontés.

"Le diable a peur des prières", a déclaré Mgr Kaigama, qui a ajouté : "D'une certaine manière, nous accordons au diable bien plus de crédit qu'il ne le mérite en rationalisant nos crimes, en les lui attribuant au lieu de nous reprocher le mauvais usage de notre liberté. Nous prononçons même plus souvent le nom du diable au lieu de celui du Saint-Esprit".