Les formateurs des séminaires au Cameroun suivent une formation pour éliminer les "candidats inadaptés".

L'organisation caritative note qu'il est essentiel pour les formateurs de se faire une idée précise au préalable de la situation familiale des candidats concernés, afin de discerner s'il peut y avoir des problèmes psychologiques ou autres dans leur développement précoce. 

La direction d'AED fait remarquer que cela nécessite d'investir "beaucoup de temps et d'énergie".

"Ces prêtres qui sont responsables de la formation des futures générations de prêtres ont une grande responsabilité sur leurs épaules", a rapporté AED.

En ce qui concerne les formateurs, elle ajoute : "Pour le bien des jeunes gens dont ils ont la charge, ils doivent être eux-mêmes des témoins vivants du Christ et de l'Évangile. Mais en même temps, ils doivent être qualifiés à un haut niveau intellectuel et aussi posséder une grande sensibilité psychologique envers les séminaristes."

En Afrique, il y a de plus en plus de familles brisées, observe la direction de la fondation caritative, ajoutant qu'en raison de ces brisures, de nombreux jeunes souffrent de traumatismes spirituels dès leur plus jeune âge. 

Dans les séminaires, les formateurs sont confrontés au défi de s'occuper de ces séminaristes de manière à ce qu'ils puissent devenir des prêtres forts et fidèles, "tout comme la tâche d'éliminer les candidats inadaptés", observe la direction de l'AED.

Un défi supplémentaire à la formation du sacerdoce au Cameroun que l'organisation caritative a découvert est le fait que de nombreux jeunes hommes qui entrent au séminaire n'ont pas eu une éducation scolaire idéale, présentant ainsi des déficiences éducatives qui doivent être comblées. 

"Des fondations doivent être posées pour un fort développement spirituel", note la direction de l'AED, ajoutant : "En effet, un prêtre qui n'est pas profondément enraciné dans la relation avec Jésus-Christ et capable d'en vivre ne pourra jamais être un berger convenable pour le peuple de Dieu."

Pour combler les lacunes existantes, les dirigeants de l'AED signalent que la province ecclésiastique de Douala, qui comprend l'archidiocèse de Douala et les diocèses de Bafang, Bafoussam, Edéa, Eséka et Nkongsamba, a mis en place un cours de formation continue pour les promoteurs des vocations et ceux des petits séminaires.

La province ecclésiastique a mis en place un cours de formation continue de deux ans pour les promoteurs des vocations et les formateurs dans les petits séminaires, où les jeunes garçons et les jeunes gens étudient et complètent leur éducation secondaire en vue de rejoindre le grand séminaire.

L'agence d'aide pontificale a annoncé un don de 8 000 euros pour soutenir les responsables de la sélection et de la formation des futurs prêtres de la province ecclésiastique du Cameroun.