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Un prêtre ivoirien rend hommage au leader musulman décédé le mardi 13 avril

Cheikh Aima Mamadou Traore Boikary qui est décédé le 13 avril après une longue maladie. Il était âgé de 77 ans. Cheikh Aima Mamadou Traore Boikary qui est décédé le 13 avril après une longue maladie. Il était âgé de 77 ans.

Suite au décès du président du Conseil supérieur des imams, mosquées et affaires islamiques (COSIM) de Côte d'Ivoire, les membres du clergé de ce pays d'Afrique de l'Ouest ont exprimé leurs condoléances à la communauté musulmane, décrivant le défunt chef religieux comme un "ardent artisan" des dialogues interreligieux, notamment entre musulmans et chrétiens.

Cheikh Aima Mamadou Traore Boikary est décédé le mardi 13 avril après une longue maladie. Il était âgé de 77 ans. 

Dans un message du mardi 12 avril, le curé de l'église catholique Sainte Famille de la Riviera 2 de l'archidiocèse d'Abidjan, le père Abekan Norbert-Éric, a déclaré que la nation ouest-africaine "a perdu un ardent artisan du dialogue interreligieux."

"Son décès est une perte immense pour la communauté nationale. Le dialogue islamo-chrétien a perdu une grande figure en la personne de Cheikh Al Aïma Mamadou Traoré", déclare le père Abekan dans son post Facebook. 

Il poursuit en décrivant le cheikh comme un "leader illustre" dont "l'engagement en faveur du dialogue islamo-chrétien était exemplaire."

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"Il faisait partie de ces grands hommes de foi qui respectaient les autres, qui se mettaient à l'école du dialogue, des peuples et de leurs croyances", dit le père Abekan. 

Se souvenant de ses interactions avec le défunt Cheikh, le prêtre catholique ivoirien déclare qu'ils "ont tous deux œuvré à la construction de ponts d'amitié et de fraternité entre nos communautés afin de pouvoir établir un cadre tangible de vie commune." 

"Cheikh Mamadou Traoré était pleinement conscient que le sort de nos communautés était lié à ces initiatives de réconciliation et d'entente cordiale", explique le père Abekan dans son post.

Selon lui, la mort du cheikh ne touche pas seulement les membres de la communauté musulmane, mais aussi les membres d'autres religions "qui se reconnaissent dans les valeurs de fraternité humaine et d'amitié sociale, dont parle le pape François dans sa lettre encyclique Fratelli Tutti."

Cadre bancaire à la retraite, Cheikh Traoré était également officier de l'Ordre national de la République de Côte d'Ivoire et conseiller du Conseil économique, social et culturel. 

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Il a succédé à Cheikh Aïma Boikary Fofana, décédé de complications liées au COVID-19 en mai 2020. 

En novembre 2019, feu Cheikh Traoré a accueilli le secrétaire du Dicastère pour le développement humain intégral au Vatican, Mgr Bruno-Marie Duffé et des évêques catholiques du pays pour la prière du vendredi. 

Dans son message sur Facebook, le père Abekan exprime ses "plus profondes et sincères condoléances d'abord à la famille biologique du défunt et ensuite à la communauté musulmane de Côte d'Ivoire."

"Je suis conscient de votre douleur et je partage la pensée du deuil qui vient de frapper nos communautés de foi", a conclu le père Abekan. 

De son côté, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a pleuré le défunt leader islamique en déclarant : "C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le décès de mon ami et frère, Cheikh Mamadou Traoré, président du COSIM et grand imam de la mosquée Riviera Golf." 

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Le Président a ajouté qu'avec la mort de Cheikh Traoré, la communauté musulmane "a perdu un guide et la Côte d'Ivoire a perdu un promoteur de la paix et du dialogue."

"Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille, à la communauté musulmane et à tous les Ivoiriens. Que son âme repose en paix", a déclaré le chef de l'État ivoirien.

Le défunt Sheikh devrait être enterré le jeudi 15 avril.