L'Eglise à Maurice accompagne les acteurs du tourisme dans le cadre des restrictions du COVID-19

L'île Maurice a confirmé au moins 1 204 cas de COVID-19, 987 guérisons et 15 décès.

"Depuis le début de la pandémie du Coronavirus, l'objectif du CDT est de multiplier les occasions de rencontre, afin que les personnes touchées par cette pandémie ne restent pas seules, qu'elles ne se replient pas sur elles-mêmes", indique Mme Constantin dans le rapport publié sur le site du diocèse de Port Louis.

Les opportunités de rencontre aident également les travailleurs du tourisme à "rencontrer d'autres personnes avec lesquelles ils peuvent partager leurs souffrances et leurs rêves et qui trouvent en eux les ressources pour rebondir", ajoute-t-elle.

Depuis que la pandémie a frappé le pays situé à environ 1 930 kilomètres au large des côtes africaines en mars 2020, perturbant ainsi l'industrie du tourisme, la responsable du CDT indique que son bureau a organisé des formations destinées aux travailleurs du secteur.

De mai à juin 2020, des fonctionnaires de la Commission ont proposé un cours virtuel de six semaines intitulé "Sortir de la peur pour aller vers la solidarité." Ce cours visait à aider les travailleurs du secteur du tourisme à mieux faire face à la crise occasionnée par la pandémie.

Plus tard, la direction de la Commission, qui existe depuis 33 ans et qui s'est engagée à soutenir et à rassembler les différents acteurs de l'industrie du tourisme à Maurice, a facilité le cours "The Miracle of Gratitude" à 20 travailleurs du tourisme.

Un autre programme de formation, que le CDT a organisé, est " Hope is a Strategy ". "Ce programme s'adressait aux employés du secteur du tourisme qui avaient perdu leur emploi et se préparaient à recommencer leur vie, indique le ressortissant mauricien dans le rapport du 21 avril intitulé "Le CDT : aujourd'hui plus que jamais, écouter, soutenir et encourager les Mauriciens."

Dans le prolongement de la formation "L'espoir est une stratégie" proposée en août 2020 en partenariat avec l'Institut Cardinal-Jean-Margéot (ICJM), les responsables du CDT proposent, depuis l'année dernière, une formation "Sur la voie de l'autosuffisance alimentaire".

Selon les responsables de la Commission diocésaine, le cours de suivi vise à "encourager ces familles qui vivent grâce au secteur du tourisme et qui ont actuellement des difficultés à joindre les deux bouts à retourner à la terre et à l'élevage domestique, dans le but d'atteindre l'autosuffisance en certains légumes et protéines à moyen/long terme."

Les responsables de la Commission diocésaine ont également organisé des visites spirituelles pour les travailleurs du secteur du tourisme, leur offrant "une journée de visite et de découverte de notre patrimoine historique et religieux."

Les circuits spirituels à travers le pays connu pour ses plages, ses récifs, ses lagons côtiers et ses intérieurs montagneux comme le parc national des Gorges de la rivière Noire sont "une occasion pour tous, jeunes et moins jeunes, de se ressourcer, de découvrir leur pays dans la prière, de vivre une nouvelle expérience d'échange et de partage fraternel pour renforcer et approfondir leur foi", raconte Mme Constantin.

" Au travers de ces formations, de ces rencontres, de ces discussions avec ces employés du tourisme, nous ne pouvons que constater le bien que cela fait aux gens de pouvoir parler vrai et en toute liberté ! Le groupe de partage est un lieu de croissance", dit le responsable du CDT à propos de l'impact des interactions.

Elle ajoute : " Le partage édifie et encourage ceux qui partagent et ceux qui écoutent. Le partage de quelqu'un peut résonner chez un autre, lui permettant de se projeter en pensant qu'il peut agir de la même manière et progresser dans sa relation avec Dieu, avec les autres, dans la foi, la confiance, la vie de prière."

De la formation et des visites, Mme Constantin dit que les responsables du CDT ont eu "la chance d'être les témoins heureux de certaines personnes qui ont su rebondir. Certains ont trouvé, grâce à ces rencontres, la force et le courage de se lancer dans un nouveau domaine."

Elle poursuit : "D'autres se sont sentis encouragés à commercialiser leurs propres créations dans divers domaines (décorations, couture, confitures) ; d'autres encore se sont regroupés pour créer différents types d'entreprises (restauration, entretien d'une maison). D'autres encore sont retournés à la terre et ont pris goût à la vie. ”

"Nous ne sommes que des instruments entre les mains de Dieu et nous essayons de faire sa volonté sans savoir quels seront les fruits de notre travail, mais au vu de ce qui en ressort, nous sommes confiants que nous sommes sur la bonne voie !". déclare Mme Constantin dans le rapport du 21 avril.