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Le pape François déclare sainte une laïque dominicaine non-voyante et naine du XIVe siècle

Le pape François a déclaré sainte samedi une laïque dominicaine italienne non-voyante et naine du XIVe siècle, en utilisant un processus connu sous le nom de canonisation "équipollente".

Le bureau de presse du Saint-Siège a déclaré le 24 avril que le pape avait autorisé l'extension du culte liturgique de la bienheureuse Marguerite de Castello à l'Église universelle lors d'une rencontre samedi matin avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation vaticane pour les causes des saints.

Elle sera désormais inscrite parmi les saints par le biais de la procédure dite de canonisation "équivalente", où l'on renonce à l'exigence d'un miracle attribué à l'intercession du candidat.

Marguerite de Castello est née aveugle et avec une grave courbure de la colonne vertébrale en 1287 à Metola, dans l'actuel centre de l'Italie. Ses parents l'ont abandonnée en 1303 dans un sanctuaire de Città di Castello où ils l'avaient emmenée dans l'espoir d'une guérison miraculeuse. Elle a été découverte par des habitants de la ville, qui ont commencé à la soigner.

Elle entra en contact avec l'ordre dominicain, alors récemment fondé, et fut admise dans le tiers ordre de Saint-Dominique. Tout en restant laïque, elle reçut un habit religieux qu'elle porta jusqu'à la fin de sa vie.

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Pour remercier ses voisins de l'avoir élevée, elle ouvrit une petite école, où elle enseignait aux enfants les Psaumes, qu'elle avait appris par cœur, et les instruisait dans la foi catholique.

Elle meurt en 1320, à l'âge de 33 ans, et est enterrée à l'intérieur de l'église, où sa tombe est rapidement associée à des miracles.

Le pape Paul V l'a déclarée bienheureuse par béatification équipollente en 1609.

Les candidats à la canonisation équipollente doivent répondre à trois critères. Ils doivent faire l'objet d'un culte de longue date. Ils doivent avoir une réputation solide et durable de vertu. Ils doivent également être associés depuis longtemps à des miracles.

Bien qu'il y ait eu peu de canonisations équipollentes au XXe siècle, Benoît XVI a déclaré sainte Hildegarde de Bingen via cette procédure en 2012.

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Le pape François a utilisé le processus relativement fréquemment. Parmi les saints faits par canonisation équivalente depuis son élection figurent Angela de Foligno et Peter Faber en 2013, José de Anchieta, Marie de l'Incarnation et François de Laval de Montmorency en 2014, et Barthélemy de Braga en 2019.

Lors de la rencontre de samedi avec Semeraro, le pape a également autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer un décret reconnaissant les vertus héroïques du millionnaire argentin Enrique Shaw.

Né à Paris, en France, en 1921, Enrique Shaw a émigré en Argentine, où il s'est imposé comme un homme d'affaires d'une intégrité remarquable. Il a fondé la Christian Association of Business Executives en 1952 et a cherché à appliquer l'enseignement social catholique sur le lieu de travail. Il est mort à Buenos Aires, en Argentine, en 1962.

Le pape François a supervisé la phase diocésaine de la cause de Shaw lorsqu'il était archevêque de la capitale argentine.

Le pape a fait l'éloge de Shaw dans une interview accordée en 2015 à la chaîne de télévision mexicaine Televisa.

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Il a déclaré : "Enrique Shaw était riche, mais saint. Une personne peut avoir de l'argent. Dieu le lui donne pour qu'il puisse bien l'administrer, et cet homme l'a bien administré."

Le pape a ajouté que Shaw a utilisé sa richesse "non pas avec paternalisme, mais en favorisant la croissance des personnes qui avaient besoin d'aide."

Le décret signifie que Shaw peut désormais être appelé "Vénérable".

La vertu héroïque est l'une des conditions de la béatification dans l'Église catholique. Un miracle vérifié attribué à l'intercession du candidat est aussi généralement requis.

Le pape François a également autorisé samedi un décret reconnaissant le martyre de 12 membres de la congrégation religieuse des Rédemptoristes tués pendant la guerre civile espagnole.

Il a formellement reconnu que Vincenzo Nicasio Renuncio Toribio et ses 11 compagnons ont été tués en haine de la foi dans la capitale espagnole, Madrid, en 1936.

En outre, le pape a approuvé des décrets reconnaissant les vertus héroïques de quatre autres candidats à la canonisation :

- Le cardinal Pietro Marcellino Corradini (1658-1743), évêque du diocèse italien de Frascati, qui a fondé les Sœurs collégiennes de la Sainte Famille, dispensant une instruction religieuse aux jeunes filles.

- Emanuele Stablum (1895-1950), médecin italien membre de la Congrégation des Fils de l'Immaculée Conception (C.F.I.C.).

- María de los Desamparados Portilla Crespo (1925-1996), laïque espagnole, mère de 11 enfants. Connue sous le nom d'Amparo Portilla Crespo, elle était réputée pour ses soins aux pauvres et aux malades, et pour la sérénité avec laquelle elle a accepté le diagnostic de son cancer du poumon en phase terminale.

- Anfrosina Berardi (1920-1933), une jeune fille italienne connue pour sa dévotion à la Vierge Marie, décédée à l'âge de 12 ans des complications d'une appendicite.

CNA